Nanterre info - 489 : Novembre 2023

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Groupe Les élus socialistes et progressistes

NI471-p28-nesrine-rezzag-bara.jpgNesrine Rezzag Bara

Pacte des solidarités : le nouvel acte manqué du Gouvernement

Le 18 septembre dernier, le Gouvernement présentait son Pacte des solidarités, vaste dispositif qui, autour de quatre priorités – enfance, accès au droit, emploi et transition écologique solidaire – et vingt-cinq mesures, vise à réduire de façon significative le nombre de personnes en situation de pauvreté d’ici à la fin du quinquennat. Parmi elles, le renforcement de la lutte contre le décrochage scolaire, un plan complet de prévention des expulsions locatives, le soutien financier et technique aux intercommunalités les plus fragiles pour déployer la tarification sociale de l’eau ou encore le déploiement des petits déjeuners gratuits à l’école.

À Nanterre, 20 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, 23 % des ménages bénéficient des allocations personnalisées au logement (APL) et 14,5 % d’entre elles sont des familles monoparentales sans oublier les 16 % de nos concitoyennes et concitoyens âgés de plus de 60 ans. En outre, la crise sanitaire puis énergétique ont accentué une demande sociale de plus en plus forte et qui n’épargne aucune catégorie. Enfin, en 2020, près de 10 000 cartes famille furent distribuées par le centre communal d’action sociale (CCAS) lorsque ses services ont dans le même temps inscrit 427 personnes à l’aide sociale. Face à cette tendance inquiétante, la ville entend toujours soutenir les familles les plus en difficulté, notamment à travers une participation financière aux associations qui reste élevée. En dépit d’une situation critique, notamment dans notre département, leur implication nous rappelle le rôle essentiel qu’elles jouent tout au long de l’année, en témoigne par exemple les près de 240 000 repas distribués par les Restos du coeur et les 120 000 financés par le CCAS en 2020.

Une politique qui souligne, une nouvelle fois, l’action des collectivités territoriales et qui contrebalance la stratégie présentée par le Gouvernement. En effet, le Pacte des solidarités ne propose ni revalorisation du revenu de solidarité active (RSA), du Smic ou encore de soutien à la production de logements abordables, conditions pourtant cruciales pour lutter efficacement et durablement contre la pauvreté. À ce titre, les socialistes, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, ont été régulièrement force de proposition comme la généralisation des repas à 1 euro dans l’ensemble des restaurants universitaires mais aussi l’instauration du blocage des prix ou encore le relèvement du Smic à 1 500 euros. Des mesures balayées d’un revers de la main par l’exécutif.

Le Pacte des solidarités proposé par le Gouvernement constitue un nouvel acte manqué dans un contexte où les acteurs associatifs et caritatifs tirent dangereusement la sonnette d’alarme et que nos compatriotes les plus fragiles ne trouvent plus d’issue face à la vie chère, aux difficultés de manger correctement ou encore se soigner. Face aux désengagements multiples de l’État, et au « en même temps » cynique d’une majorité qui n’hésite pas à stigmatiser les allocataires du RSA, une approche bien plus ambitieuse et respectueuse envers celles et ceux qui subissent la pauvreté au quotidien aurait été plus que bienvenue.

Nesrine Rezzag Bara

www.ps-nanterre.fr

Pour nous écrire : socialprogress@mairie-nanterre.fr

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