Groupe Les élus socialistes et progressistes

L’école, un service public à défendre, reconsidérer et réaffirmer
La municipalité est depuis longtemps engagée pour la réussite éducative de tous les jeunes de Nanterre. La loi oblige, en effet, les communes à assurer le cadre matériel de l’enseignement primaire (écoles, cantines) et à prendre en charge le périscolaire. Dans notre ville, les élus socialistes ont accompagné la généralisation du dispositif Après l’école, qui permet de coordonner les différentes propositions périscolaires, pour faciliter la vie des familles et surtout offrir aux enfants des activités variées.
L’investissement de la commune va au-delà de ses compétences obligatoires : nous consacrons, chaque année, 34 % du budget de fonctionnement de la ville et un quart des investissements à une politique éducative ambitieuse. Nous travaillons avec l’Éducation nationale pour améliorer l’offre éducative sur le territoire communal : réaffirmer la mixité scolaire, casser les logiques comptables de la carte scolaire ou promouvoir l’ouverture de sections internationales au sein des écoles primaires nanterriennes.
Plus proche du quotidien des élèves, la commune accompagne le soutien à la réussite scolaire (cités éducatives), la lutte contre le décrochage et le harcèlement scolaires… autant d’initiatives qui répondent à la nécessité de renforcer l’attractivité de l’école publique.
Notre capacité d’intervention demeure néanmoins limitée alors que l’éducation reste largement une compétence de l’État. Or, élus de terrain et aussi souvent parent d’élèves, nous devons constater que depuis six ans, l’éducation n’est pas une priorité du Gouvernement. Les multiples effets d’annonces du président Macron sont malheureusement déconnectés de la réalité des établissements scolaires, et ne produisent que peu d’effets concrets.
Par le passé, il a pu profiter des 60 000 postes créés sous la présidence de François Hollande, par exemple pour dédoubler des classes en REP. Mais même cette mesure a conduit à plus d’inégalités (d’autres classes ou établissements ont dû augmenter leurs effectifs) et à des tensions avec les collectivités locales (non consultées).
Cette année, un nouveau ministre nous promet une rentrée sans absence d’enseignant mais sans moyens supplémentaires, il se condamne à l’échec. D’autant que depuis six ans, la pratique de Blanquer, Ndiaye ou Attal alimente le manque d’attractivité du monde de l’éducation : baisse du nombre de postes aux concours, fermetures de classes, formation sinistrée et stagnation de la rémunération.
En restant sourd aux multiples cris d’alerte lancés à la fois par les professeurs et les parents d’élèves, le Gouvernement alimente la défiance de certains envers l’école publique, au point de remettre en cause son efficacité.
À Nanterre, nous défendons une approche menée en partenariat avec le corps enseignant et les parents d’élèves, récompensée en juin dernier par l’obtention du label Ville apprenante décerné par l’Unesco. Au-delà de cette distinction prestigieuse, la majorité municipale réaffirme son engagement en faveur d’une école publique de qualité pour tous nos enfants. Nous invitons également les autres partenaires institutionnels, en premier lieu l’État, à prendre ses responsabilités en lui rappelant ce principe essentiel pour les élus socialistes que nous sommes : l’école n’est pas un coût, encore moins une variable d’ajustement au gré des réformes et des orientations gouvernementales. Elle est un lieu indispensable à la fois de transmission des savoirs mais aussi de socialisation, une fabrique des citoyennes et citoyens de demain. Donnons-lui enfin les moyens de nos ambitions.