Groupe Les élus socialistes et progressistes

Apaisement, justice et justice sociale, toujours
La mort tragique de Nahel, tué lors d’un contrôle de police le 28 juin dernier aux abords de la gare RER « Nanterre-Préfecture » a provoqué une immense onde de choc qui s’est répandue au-delà de notre commune mais également une très vive colère au sein de notre jeunesse.
Une profonde colère qui s’est traduite par plusieurs nuits d’affrontements et de confrontations avec les forces de l’ordre, des dégradations matérielles et plusieurs agressions d’élus municipaux. Nanterre, comme la plupart des grandes villes de notre pays et des communes de notre région, n’a malheureusement pas été épargnée.
Face à cet épisode particulièrement violent et anxiogène, la Ville s’est attachée à réunir les conditions favorables à une sortie de crise durable, par le dialogue, l’apaisement mais également une présence active des élus comme des agents municipaux durant cette semaine difficile. À ce titre, le groupe Socialistes et Progressistes tient à remercier les services et personnels communaux, sans oublier les partenaires associatifs, qui ont largement répondu présents afin d’assurer la sécurité des biens communaux mais aussi de répondre aux inquiétudes des Nanterriennes et des Nanterriens. Leur implication, a été déterminante dans l’arrêt des violences et le retour au calme.
Ce drame doit, en outre, nous interroger, de façon lucide et dépassionnée, sur l’action des forces de l’ordre dans notre pays. Si, tout naturellement, nous réaffirmons notre soutien le plus total envers notre Police Nationale, nous ne pouvons toutefois pas fermer les yeux quant à certains manquements, dérives ou encore comportements qui dégradent son image auprès d’une partie de nos concitoyens. On ne peut que déplorer que la police dite de proximité, créée par la gauche et le gouvernement de Lionel Jospin en 1997 ait été supprimée de manière lapidaire, par Nicolas Sarkozy quelques années plus tard, alors qu’elle favorisait le dialogue avec la population, élément qui fait cruellement défaut aujourd’hui.
Ces mouvements de révolte d’une partie de la jeunesse nous rappellent qu’il est également crucial que l’État et les départements prennent leurs responsabilités afin de donner des moyens suffisants aux professionnels de la prévention et de la protection de l’enfance, et entendent que chercher à stigmatiser des parents n’est pas une réaction politique efficace.
L’heure est plus que jamais à l’unité.
C’est fort de cette conviction que notre ville a tenu à maintenir l’ensemble des festivités d’été, exception faite du traditionnel feu d’artifice, afin que les Nanterriennes et les Nanterriens puissent se retrouver mais aussi afin de réaffirmer ce que nous sommes, à savoir une ville pour toutes et tous. Un état d’esprit que nous entendons bien naturellement prolonger lors des prochaines Assises pour la Ville qui débuteront officiellement le mois prochain.
À l’heure où l’on apprend que le nombre de millionnaires ne cesse d’augmenter dans notre pays, nous continuerons à appeler de nos voeux plus de justice sociale condition sine qua non pour atténuer, à défaut de résorber, les fractures qui traversent encore et toujours notre pays.