Nanterre info - 481 : Février 2023

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Transport en commun : de la galère des usagers aux enjeux climatiques, un même combat

Travaux, fermetures inopinées, suppressions de trains, rames bondées, problèmes techniques, manque de conducteurs, incivilités... Les transports en commun sont devenus un véritable calvaire pour des millions de Franciliens qui voient, pourtant, une hausse continue des tarifs des titres des transports dont la plus emblématique est celle du forfait Navigo de 12 % en 2023.
Le constat est implacable : sur les seules lignes de métro, entre le 30 novembre et le 27 décembre 2022, ce ne sont pas moins de 407 « difficultés d’exploitation » qui ont été recensées.
Les lignes de RER ne sont pas plus épargnées avec les retards et les suppressions de train quotidiennes.
Des lignes de bus, tellement structurantes pour notre ville, notamment les 159, 258 ou 304, sont également prises dans la tourmente. Le temps d’attente, en semaine, peut dépasser les trente minutes entre chaque bus.
De surcroît, cette situation engendre des altercations parfois vives entre usagers ou avec le personnel de la RATP.
La situation n’est plus tenable.
Le constat et les solutions sont établis depuis longtemps. Cette dégradation du service public des transports du quotidien est due à un manque d’investissement pour le renouvellement du matériel roulant et l’entretien des rames mais surtout à une pénurie de conducteurs.
Il est urgent qu’Île-de-France mobilités, outre les investissements nécessaires, améliore les conditions de travail et de rémunération des conducteurs de train et de bus pour endiguer la pénurie actuelle. Un service public de qualité passe par des agents formés et justement rémunérés.
Ces difficultés sont d’autant plus insupportables dans le contexte d’urgence climatique qui fait de l’amélioration de l’offre de transport une priorité incontournable. Comment demander aux habitants d’une ville comme Nanterre de ne plus utiliser leur voiture lorsque l’offre de RER ou de bus est insuffisante, voire inopérante ?
Une lutte efficace au service de la transition écologique et la mise en valeur des mobilités douces passe inévitablement par une offre de transport de qualité pour permettre un moindre usage des véhicules particuliers.
À Nanterre, il s’agit également d’enjeux territoriaux importants pour désenclaver des quartiers où la mobilité de ses habitants est rendue difficile par l’héritage urbain des années 1970. L’engagement des équipes municipales successives pour « recoudre les territoires » s’appuie aussi sur les transports en commun.
L’objectif du RER E, et plus encore du futur tramway, est de permettre de mieux relier les habitants entre eux, à la ville et aux communes voisines.
Du global, pour ce qui relève du climat, au local, pour ce qui relève de la mobilité des habitants, le développement des transports en commun est un enjeu central des années à venir.
Il mérite que l’on se mobilise pour le défendre à l’instar de l’initiative du parlement local de la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (NUPES), à laquelle la municipalité a participé, devant la gare de Nanterre-Préfecture le jeudi 5 janvier afin d’interpeller la région, Île-de-France mobilités, la RATP, la SNCF et le gouvernement les enjoignant à prendre leurs responsabilités. Ni les usagers, ni bifurcation écologique ne peuvent attendre davantage.

Patricia Penture et Gilles Gauché Cazalis
nanterrepourtoutesettous@mairie-nanterre.fr

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