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À Nanterre, l’accès aux soins n’est pas pour tous
Nanterre a la chance de se trouver dans un des départements les mieux dotés en médecins : toutes disciplines confondues, les Hauts-de-Seine comptent près de cinq médecins pour 2 500 habitants... Nanterre, pourtant, compte moins d’un médecin pour 2 500 habitants. Et la situation continue de se dégrader, puisque la ville compte de moins en moins de praticiens, ce qui rend encore plus difficile l’accès aux soins.
Si le maire annonce en grande pompe la rénovation prochaine du futur centre de santé, il n’a misé que sur le Cash. L’hôpital de Nanterre ne fait que rétrécir en importance, au profit de logements et des soins d’urgence du type Cash. Ainsi, il n’a pas favorisé l’installation de médecins, mais au contraire les a laissé partir – les chiffres sont éloquents. Cette politique renforce les inégalités entre Nanterriens et rend très difficile l’accès aux soins notamment aux Nanterriens habitant dans les quartiers les plus précaires. Inutile de chercher des professionnels de santé (kinésithérapeutes, infirmières ou dentistes, par exemple) en quantité suffisantes au Petit-Nanterre, à Pablo-Picasso ou encore au Chemin-de-l’Île.
Mais rassurons-nous, le maire a pris d’autres décisions visionnaires : il a déplacé la maison médicale du parc des Anciennes-Mairies, dont l’emplacement était privilégié, en laissant place à l’installation de maisons privées, dont les tarifs ne sont pas abordables pour tous. L’absence d’une politique réelle de protection des populations a fait renoncer à de nombreux professionnels de santé de s’installer dans des endroits non suffisamment sécurisés, ou prendre trop souvent le risque de ne pas être payés. Les médecins s’installent chez nos voisins, Puteaux, Suresnes, Rueil, et les tarifs sont réservés aux plus aisés des Nanterriens.
La santé est un pilier important du développement personnel et, à ce titre, nos habitants méritent aussi une situation favorisée, si besoin au moyen d’actions volontaristes de la part de la mairie, plutôt que de laisser faire le marché, le privé, au jour le jour, toujours au détriment de nos concitoyens plus en difficulté.
À quand le retour des dispensaires aux tarifs encadrés, voire gratuits ? Le centre de santé du Parc est saturé et peu de solutions sont proposées pour revenir à un fonctionnement normal, oublié depuis de trop nombreuses années. À quand une politique volontariste d’attraction de médecins, pourquoi pas formés à l’étranger, comme double réponse au désert médical et à une intégration réussie de main-d’œuvre étrangère ?
Adam Oubuih et Barbara Feaugas
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