Quel bilan à Nanterre pour les personnes à mobilité réduite ?

Malgré près de trois années de mandat pour la majorité municipale, l’année s’annonce identique à la précédente pour toutes les personnes à mobilité réduite à Nanterre, pour nos voisins, nos proches. Nous ne parlons pas ici des actions qui relèvent du département ou encore celles qui relèvent de l’État, telles les discussions en cours au sein du gouvernement au sujet des allocations pour adultes handicapés.

Nous abordons le quotidien des citoyens et ce que la ville fait ou ne fait pas pour atténuer les effets induits par une mobilité réduite.
Ce ne sont pas les personnes qui souffrent d’une mobilité réduite, mais, bien la société autour qui leur complique la vie, sous prétexte qu’elles ne marchent pas ou ne voient pas comme les autres.

Au bout de près de trois années de mandat, la municipalité a-t-elle rénové les accès aux quartiers, aux immeubles, aux étages, aux écoles de manière sensible ? Vu le nombre important de remontées que nous avons, la réponse est catégorique : non. Entre les immondices qui restent sur les trottoirs, les vélos, trottinettes qui circulent, les poubelles qui encombrent les trottoirs toute la semaine, les travaux qui ne finissent (et souvent ne commencent) jamais et qui ne reçoivent pas la couche de finition si pratique pour se mouvoir à l’aide d’un fauteuil, ou de cannes ou encore avec une poussette.

La municipalité a-t-elle préparé l’arrivée de la grande fête sportive de 2024 pour le sport adapté ? En se servant de cette dynamique incroyable, cette visibilité, a-t-elle favorisé l’implantation du sport adapté dans toutes les disciplines, crée de nouvelles sections ? Le comité départemental du sport adapté aurait bien aimé s’implanter un peu plus, rencontrer la population, mais cette année encore, c’est un refus de la part du maire, aussi injustifié qu’injustifiable, et donc encore du retard pour permettre à toute une population de goûter les joies et les bienfaits d’une pratique sportive facilitée.

Il est certes un peu tôt pour critiquer le nombre insuffisant de personnels spécialisés dans les classes ou le périscolaire pour cette rentrée, mais il est en revanche largement le temps de préparer un plan ambitieux de recrutement, formation, pour disposer de ces personnels, en quantité suffisante, et de manière pérenne sans avoir à se demander au coup par coup comment faire. C’est déjà trop tard à ce point. Surtout quand l’on com- prend que, en réalité, Monsieur Jarry est maire depuis... quatorze ans. Le signe d’un Nanterre pas vraiment pour tous.