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Comment Nanterre (ne) prépare (pas) la transition écologique
Visionnaires, les leaders politiques de Nanterre ont créé en 2020 un accord contre nature pour conserver leur poids politique et surtout leurs postes à la mairie. Une Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) avant l’heure, mais sans les insoumis, coupables d’avoir critiqué, à juste titre, la gestion budgétaire approximative de Patrick Jarry. Nous avons peut-être là un avant-goût du fonctionnement de la prochaine Assemblée nationale.
Derrière la « majorité » municipale, co-existent des minorités divergentes qui continuent de bétonner à outrance les quartiers, aggravant les épisodes de chaleur ; d’autres qui considèrent le vélo comme seul mode de déplacement durable en ignorant les besoins réels des Nanterriens ; d’autres, encore, qui ramassent symboliquement une fois par an, les détritus qui ne cessent de tomber au sol sans améliorer le système de ramassage des ordures de notre ville ; le tout dans une ville où les seules actions menées se résument dans de la communication.
Force est de constater qu’à Nanterre, au bout de deux ans, la mayonnaise n’a pas pris. Pire, face au plus grand défi auquel nous faisons face, celui de réussir à Nanterre une transition écologique équitable et incitative, elle n’a rien fait.
La région continue de subventionner l’achat de mobilités électriques, que la majorité des Nanterriens ne peuvent se payer, ou pour lesquelles ils ne disposent pas d’espace de rangement. Nous assistons impuissants à la multiplication des incendies dont l’origine est justement la charge de ces vélos, trottinettes électriques, que certains remontent dans leurs appartements. L’état des parcs locatifs directement détenus par la mairie est calamiteux, la ville est sale, attirant les pires espèces invasives à proximité et dans les habitations. La bétonisation et la densification de la ville renforcent les épisodes de chaleur que nous connaissons. Rien n’est fait pour la rénovation thermique, qui permettrait de renforcer le pouvoir d’achat tout en réduisant les émissions. Les pistes cyclables, qu’elles soient « Corona » ou locales ou départementales, se dégradent. À l’abandon, elles ne se développent pas et ne mènent pas jusqu’aux parkings sécurisés promis aux abords des RER ou centres de vies ou administratifs. Les postes de charge pour voiture, les autos partagées, les navettes électriques du centre-ville sont encore en projet sur de belles plaquettes.
Pire, la « majorité » municipale de Nanterre, sous ses diverses étiquettes, signe rapidement des interdictions de circulation, empêchant à terme les plus en difficulté à se déplacer ou exercer leur activité professionnelle. Se posent-ils simplement la question de savoir comment un foyer moyen ou en difficulté va pouvoir investir à titre individuel dans un changement de mode de vie ?
La solution se trouve toujours dans le bon usage du budget colossal de Nanterre. Dans la manière de l’orienter vers des investissements durables, l’éducation, vers de la sobriété, ou à défaut de l’efficacité énergétique.
Adam Oubuih et Barbara Feaugas
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