Groupe Nous sommes Nanterre

Le maire de Nanterre n’arrive pas à entrer dans le XXIe siècle
Les ambitions du maire semblent s’être arrêtées au siècle dernier. Son équipe en a apporté une preuve supplémentaire lors de la présentation du budget 2022 durant le dernier conseil municipal. Nous sommes nombreux à reconnaître les succès de Nanterre pour avoir su proposer des logements accessibles et décents à une population majoritairement ouvrière et habitant parfois dans des bidonvilles. Cette réalité n’est plus. Il en est de même pour les combats que prétendent mener le maire et sa majorité contre l’État, accusé de partialité, contre la région, contre les communes voisines, contre la Défense, contre les habitants des quartiers pavillonnaires, contre le « grand capital »… Cela s’apparente davantage à Don Quichotte luttant face à des moulins. Nanterre est aujourd’hui l’une des villes les plus riches de France en matière de budget par habitant, et dispose de près de 350 millions d’euros de budget cette année. Avec de tels moyens, le maire pourrait répondre aux vrais enjeux d’aujourd’hui et de demain pour Nanterre : la transition écologique, la mixité sociale et, surtout, la conciliation des deux sujets.
Regardons les choses en face : Nanterre dispose d’une empreinte écologique épouvantable. Les grands ensembles construits dans les années 1970 sont des passoires énergétiques, tout comme nombre de pavillons. Les bureaux dans la ville sont de plus en plus nombreux à être désaffectés, tandis que la demande de logement n’a jamais été aussi forte.
Nanterre n’a pas réussi à créer de la mixité sociale. D’un côté, la ville se gentrifie dans certaines zones ; de l’autre, les quartiers prioritaires de la ville comptent plus de 80 % de logements sociaux et la mobilité sociale n’y existe plus, faute de moyens mis en place par la ville.
Face à ces défis, l’une des mesures phares présentée par la majorité municipale est le plan vélo. Ce plan, pour l’essentiel, ne fait que reprendre les couloirs créés pendant la crise par l’État et le département, mais ne répond pas au sujet urgent du verdissement des mobilités à Nanterre. Incluant toutes les mobilités, pour tous.
De même, la construction de logements sociaux et intermédiaires ne répond pas au besoin de mixité sociale sans une mise à niveau des services attendus par une commune aussi riche : soutien scolaire, accompagnement des jeunes, véritable politique d’insertion des jeunes par l’emploi, police municipale…
Monsieur le maire, il est temps d’entrer dans les défis du XXIe siècle, Nanterre en a les moyens budgétaires, les compétences… ne manque que la volonté politique.
Adam Oubuih et Barbara Feaugas
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