Groupes Nanterre pour toutes et tous

Zone à faibles émissions : un enjeu climatique et sanitaire
« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » Ce proverbe africain cité dans Terre des Hommes de Saint-Exupéry nous rappelle les responsabilités de notre génération à l’endroit de nos enfants, de notre futur.
Parmi les actions municipales engagées, la Zone à faibles émissions (ZFE), dont l’objectif est de réduire la pollution atmosphérique en restreignant la circulation des véhicules les plus polluants, est un enjeu d’importance. Rappelons que, dans son bilan 2019 sur la qualité de l’air, Airparif n’a pas manqué de pointer les concentrations excessives de particules fines et de dioxyde d’azote respirées par les Franciliens. Dans le même temps, l’agence Santé publique France estimait qu’un adulte de 30 ans gagnerait en moyenne sept mois d’espérance de vie, et 6 600 décès prématurés seraient évités chaque année si les recommandations de l’OMS étaient respectées, en Île-de-France. L’enjeu est doublement important, à la fois climatique et sanitaire. C’est donc dans le contexte prévu par la Loi d’orientation des mobilités, adoptée en décembre 2019, que Nanterre a rejoint les villes de la métropole du Grand Paris pour la mise en place d’une ZFE sur son territoire à l’instar de près de 230 métropoles européennes.
Jusqu’à aujourd’hui, seuls les véhicules classés Crit’air 5 (véhicules essence, dont l’immatriculation est antérieure à 1997 et diesel, dont l’immatriculation est antérieure à 2001) avaient interdiction de rouler dans nos rues entre 8h et 20h. À partir du 1er juin 2021, cette interdiction est étendue aux véhicules classés Crit’air 4 (véhicules diesel immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les deux-roues motorisés d’avant juillet 2004).
Si cette mesure, nécessaire pour faire baisser la pollution en Île-de-France, avance dans le bon sens, nous sommes convaincus que les enjeux environnementaux doivent se conjuguer avec les questions sociales. Les objectifs légitimes de diminution de pollution ne peuvent pas exclure celles et ceux qui, aujourd’hui, n’auraient pas les moyens d’acheter une voiture moins polluante. L’accès à l’éco-responsabilité n’est pas un privilège, il doit être un droit. C’est pourquoi, dès l’instauration de la ZFE, la ville de Nanterre, au sein de la métropole du Grand Paris, s’est immédiatement mobilisée sur la question des aides à l’acquisition d’un nouveau véhicule (https ://www.zonefaiblesemissionsmetropolitaine.fr). Une exigence légitime au regard du nombre de plus en plus important d’automobilistes concernés. Cependant, nous savons aussi que ce dispositif, à lui seul, ne sera pas suffisant pour répondre aux enjeux environnementaux et de santé publique. C’est aussi – et surtout – par le développement de transports collectifs de qualité et l’accès aux mobilités douces que la pollution et ses conséquences néfastes diminueront durablement.
Autant de sujets sur lesquels la ville se mobilise avec pour ambition de permettre aux Nanterriens·nes d’accéder à un moyen de déplacement toujours plus écologique.
Clémence Lacot et Gilles Gauché Cazalis
nanterrepourtoutesettous@mairie-nanterre.fr