Groupe Nous sommes Nanterre

Assumer ses priorités... et la sécurité à Nanterre !
Nous avions insisté lors de notre dernière tribune sur l’un des grands oubliés de la politique municipale depuis plusieurs années : l’éducation et l’insertion. Aujourd’hui, nous voulons évoquer un autre thème trop longtemps oublié, celui de la sécurité.
Depuis un mois, les exemples ne manquent pas et révèlent les difficultés d’un problème ignoré par le maire. Attaques à main armée dans le centre-ville un dimanche jour de marché, tirs de mortier sur les policiers, tirs de sommation à l’arme à feu au centre-ville suite au harcèlement d’une jeune femme, rodéos, délinquance routière, incivilités aux terrasses…, les faits sont là.
Les Nanterriens ne s’y sont pas trompés : les projets liés à la sécurité sont nombreux parmi ceux proposés au budget participatif. Nanterre, ville préfecture, est l’une des seules villes de cette taille à ne pas disposer d’une police municipale de proximité, qui permettrait, au plus proche des habitants, de répondre aux incivilités et d’aller plus loin que la rhétorique sur la défaillance de la Police nationale que nous tient le maire depuis quinze années. Cette police est pourtant l’une des promesses de la dernière campagne municipale. Prétextant des difficultés de recrutement, la majorité municipale ne fait pas d’efforts pour constituer une vraie police municipale.
À peine 1 % du budget d’investissement de la ville pour cette année sera consacré à la prévention, notamment par des caméras, l’exploitation de ces caméras suppose pourtant qu’un officier de police puisse les visionner. Les incivilités touchent d’abord les plus vulnérables et la sécurité constitue la première des libertés : c’est la première condition d’une ville pour tous. Couplée avec une vraie relance des politiques d’aides à l’emploi et d’éducation, une politique de sécurité renforcera l’attractivité de notre ville.
Tandis que nous vivons une année exceptionnelle, tant par la crise que par l’ampleur de la relance financée par l’État, la plus grande relance depuis 1945, le maire et sa majorité s’affichent davantage pour la campagne des élections départementales que dans la gestion de la ville. Il a décidé « faute d’ordre du jour suffisant » de reporter le conseil municipal prévu le 17 mai au 5 juillet. Nous aurions préféré une équipe municipale resserrée, autour des élus les plus importants, pour porter les projets de la ville et ses enjeux au département. Nous constatons et déplorons au contraire une routine politicienne, sur fond de dissensions internes entre les éléments de la majorité. Notre groupe a au contraire décidé se concentrer sur les enjeux nanterriens.
Adam Oubuih et Barbara Feaugas
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