Groupe EELV, Génération.s, Citoyens

Santé et vitalité
Face à la prolongation de la crise sanitaire et aux contraintes pesantes d’un second confinement, il importe de prendre toutes les précautions pour stopper la propagation de la Covid-19, mais nous devons également veiller à préserver notre vitalité, cette rage de vivre, d’agir et de débattre dans un environnement assaini.
En premier lieu, la vitalité de nos aînés, confrontés à l’isolement, alors que toutes les études établissent un lien de dépendance entre la qualité des interactions sociales et le bien-être des personnes sur le long terme. Les associations jouent un rôle déterminant, et nous devons continuer, en lien avec le CCAS, à les accompagner utilement en poursuivant une action sociale adaptée à la situation de chacun.
Il n’est pas facile non plus d’avoir 20 ans aujourd’hui et notre jeunesse doit s’armer de patience, mais cela suppose que nous soyons en mesure de lui offrir des perspectives pour l’avenir, et notamment pour les jeunes sortis du lycée, un statut digne, avec un revenu permettant à tous les 18-25 ans d’exister. Concernant les étudiants, comment concevoir que dans un contexte déjà difficilement gérable pour un étudiant pleinement intégré, il y ait encore au mois de décembre des étudiants sans fac ? Le plus souvent, ces difficultés pédagogiques se greffent sur des conditions matérielles précaires, susceptibles de faire perdre définitivement pied aux victimes d’un système universitaire peinant à tenir ses promesses.
La préservation de la vitalité de nos commerçants et artisans de proximité, dits non essentiels, durablement affaiblis par ces interruptions d’activité, et subissant la concurrence déloyale de structures telles qu’Amazon, passe par la solidarité des Nanterriens et par la mise en place de plateformes numériques locales innovantes ; leur situation appelle également une réflexion sur la mise en place de solutions financières permettant à chacun, face aux aléas de toute nature, de mener une existence digne et de se projeter dans la vie.
Aussi, face à cette crise sociale, nous devons contraindre le département des Hauts-de-Seine à prendre toutes ses responsabilités pour enfin mener une action sociale digne de ce nom, et pas seulement des effets d’annonce sans suite , laissant à l’abandon les plus vulnérables, à commencer par les mineurs isolés. Toutes les formes d’action doivent être envisagées pour que le département utilise à bon escient son excédent budgétaire annuel indécent, atteignant en 2019 le record de 664 millions d’euros.
Dans le même esprit, nous soutenons la démarche des 110 maires de tous bords demandant à ce que 1 % du plan de relance de 100 milliards d’euros soit attribué aux territoires en décrochage.
Par ailleurs, les débats doivent se poursuivre à Nanterre et le maintien de ce lien d’échange avec les habitants dans le cadre des conseils de quartiers, sous une forme dématérialisée, est indispensable au maintien de la vitalité de la démocratie participative nanterrienne.
Enfin, s’il y a un enseignement à retenir de cette crise sanitaire, c’est bien l’interdépendance entre bien-être humain et biodiversité, ce qui implique de mettre en place une politique de santé globale, soucieuse de la vitalité de l’ensemble de nos écosystèmes et prenant toutes les mesures indispensables à la lutte contre le réchauffement climatique. Vous pouvez compter sur notre indéfectible engagement sur ces questions.
Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année et, pour terminer, cet hommage inspiré d’Aragon à tous les travailleurs et acteurs engagés sur le front sanitaire : que serions-nous sans vous qui venez à notre rencontre, qu’un balbutiement et que cette heure arrêtée au cadran d’une montre ?
Les élus du groupe EELV, Génération.s, Citoyens