Nanterre info - 456 : Novembre 2020

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La crise que nous vivons appelle des réponses différentes de celles du monde d’avant

Comment doit-on mesurer l’activité économique ? Si on la mesure en termes de croissance, de produit intérieur, de richesses produites, de balance commerciale, alors oui, nous sommes dans une crise sans précédent. Mais dans un tel système, une voiture polluante rapporte autant qu’une propre, la hausse immobilière est bénéfique en dépit de la crise du logement qu’elle génère et l’éducation ne compte pas. Les inégalités s’accroissent et nous en subissions quotidiennement les conséquences à Nanterre bien avant cette année. Si on mesure l’activité économique en termes de service rendu, de plus-value sociale ou environnementale, de bonheur apporté, alors on se rend compte que les activités importantes, souvent publiques, heureusement perdurent et gagnent enfin en reconnaissance. De nombreux secteurs, contributifs du vivre-ensemble, événementiel, culturel, touristique, souffrent et on doit collectivement trouver les moyens de les aider à surmonter ces mois difficiles.

Le choc sanitaire a eu quelques effets vertueux : on redécouvre qu’une économie gagne à être planifiée, que la politique monétaire est un outil au service des États, que la localisation des centres de production est importante et que les frontières dans un monde qu’on croyait ouvert ressurgissent sous le stress. L’intelligence collective a été stimulée par les évènements de ces derniers mois et des propositions émergent, comme celles de la Convention citoyenne sur le climat. Mais la tentation du retour au monde d’avant est patente. Des plans sociaux, souvent sans aucun lien avec la Covid, sont annoncés dans une logique boursière. Nombre de financements publics restent soumis à l’austérité. Les dotations aux collectivités diminuent. L’évitement fiscal reste prégnant, y compris par des entreprises récemment aidées.

Il faut le rappeler : les collectivités locales dépensent localement, pour le bien public et en s’appuyant sur une connaissance fine des besoins du territoire. Avec des dotations moins étriquées, elles pourraient être des actrices beaucoup plus dynamiques du plan de relance. Notre rôle d’élu est de favoriser cette intelligence collective, ce foisonnement, ces solutions de l’économie circulaire, collaborative, sociale ou solidaire, ces volontés associatives et citoyennes car nous en avons plus que jamais besoin. Avec l’engagement des services communaux et des citoyens, nous portons des projets de rénovation urbaine, nous ménageons des lieux d’accueil financièrement accessibles aux structures de l’ESS, nous accompagnons les projets des jeunes. Mais il revient à chacun, et on imagine à quel point cela peut être difficile quand on est confronté à de multiples refus, d’imaginer sa place et son action dans une meilleure économie, s’inscrivant dans une logique du bénéfice commun et de vivre-ensemble.

Ces considérations sur l’intelligence collective et le vivre-ensemble prennent un bien triste relief au lendemain de l’assassinat barbare de Samuel Paty qui nous rappelle combien nos valeurs républicaines, au premier rang desquelles la liberté d’expression, doivent être constamment défendues.

Thierry Denois et l’ensemble des élus du groupe EELV, Génération.s, Citoyens

eelv.generations.citoyens@mairie-nanterre.fr

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