Nanterre info - 451 : Février 2020

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Groupe Socialiste et Divers Gauche

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La moralisation de la vie politique, on en parle ?

En 2017, après les affaires Cahuzac et Fillon, pour ne citer que les plus emblématiques, l’opinion publique réclamait à juste raison des impératifs de déontologie et de transparence de l’action politique. C’est ainsi qu’après les lois contre la fraude fi s-cale et la corruption adoptées sous la présidence de François Hollande, Emmanuel Macron a voulu lancer, dès son arrivée, le chantier d’une loi de moralisation de la vie politique. Prévention des conflits d’intérêt, non-cumul des mandats, publication des déclarations de patrimoine des parlementaires, emploi des proches dans des fonctions administratives, création d’un statut pour les collaborateurs, autant de mesures pour faire de notre République une « République exemplaire ». Dès le 15 septembre 2017, après avoir été massivement votée, c’est devant une flopée de journalistes que le président Macron signait la promulgation de la loi sur la moralisation de la vie politique. Cette loi allait lui permettre de mettre en œuvre l’une de ses promesses emblématiques qu’il avait brandies tel un étendard durant toute sa campagne.

Cet engagement ne sera pas suivi d’effets. Il sera poudre de perlim-pinpin ! En effet, ce ne sont pas moins de neuf ministres qui ont été contraints de démissionner dès la première moitié de ce quinquennat. Des affaires Bayrou, au scandale Delevoye, en passant par le cas Ferrand et les révélations sur Benalla, la « République exemplaire » promise par le Président a été rapidement balayée !

Si le sujet n’était pas si grave, il pourrait être risible. Notamment quand on sait que c’est François Bayrou qui a convaincu Emmanuel Macron à inscrire dans son programme une loi de moralisation de la vie publique. Loi qu’il avait d’ailleurs commencé à préparer avant d’être contraint de quitter le Gouvernement du fait d’une mise en examen pour des raisons de soupçons d’emplois fictifs au MoDem.

Les Français se méfient de leur classe politique. Il est difficile de leur donner tort. Pour cette raison, nous devons exiger que le devoir d’exemplarité et la probité soient érigés en totem. Nous devons refuser la présence d’élus qui ne soient exempts de toutes condamnations à tous les échelons du pouvoir. Cela semble être déontologiquement indispensable !

Une récente enquête révélait que pour 68 % des Français, les maires restent les élus les plus populaires. C’est justement parce qu’ils ont eu à cœur de respecter ces règles déontologiques qu’ils ont réussi à gagner la confiance de nos concitoyens.

Les élus du groupe socialiste et DVG

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