Nanterre info - 451 : Février 2020

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Groupe France Insoumise et Citoyens

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Des Nanterrien.ne.s ont commencé la lutte depuis le 5 décembre dernier, certain.e.s sans interruption. Nous formulons le vœu que Patrick Jarry apporte un soutien matériel et financier à celles et ceux qui sont aujourd’hui en difficulté. Ils sont plusieurs à ne pouvoir régler leur loyer et nous souhaitons que tout soit fait pour leur éviter des retards de paiement ou, le cas échéant, leur procurer des facilités de paiement lorsqu’ils ou elles sont locataires de l’Ophlm de Nanterre.

« Pour pouvoir rêver, il faut savoir où dormir »

Collectif Jeudi noir

Plus de 3 000 ménages habitant ou travaillant à Nanterre sont inscrits comme demandeurs de logement auprès de la ville. Or, depuis 2008, la part des logements sociaux ne cesse de diminuer à Nanterre : ainsi, entre 2008 et 2015, 743 logements sociaux anciens ont été démolis, tandis que 2 087 logements sociaux ont été construits sur un total de 5 317 logements neufs. Le solde en pourcentage de logements sociaux avec ces nouvelles constructions est donc de 29 % (et non pas les 40 % claironnés par la majorité municipale). Enfin, les chiffres ci-dessous montrent qu’à partir de 2016 la politique de réduction de logements sociaux s’est accélérée.

Parc Sud
2000 : 96 % / 2015 : 92 %
2020 : 76 %. Écart : - 21 %
Petit Nanterre
2000 : 85 % / 2015 : 77 %
2020 : 73 %. Écart : - 14 %
Chemin-de-l’Île
2000 : 73 % / 2015 : 68 %
2020 : 66 %. Écart : - 10 %
Université
2000 : 83 % / 2015 : 69 %
2020 : 63 %. Écart : - 24 %

Quelle politique du logement est appliquée à Nanterre ?

Parce que les bailleurs sociaux, en sous-investissant, ont laissé se dégrader les bâtiments, la rénovation des bâtiments est devenue indispensable. Mais la politique de rénovation urbaine proposée par les différents acteurs, dont fait partie la ville, vise à détruire des logements sociaux, ceci au nom de la mixité sociale et « fonctionnelle » (la mixité fonctionnelle consistant pour l’essentiel à construire des bureaux, comme pour les tours Aillaud !). Ainsi les nouvelles constructions n’ont pas vocation à maintenir les habitant.e.s dans leur quartier, et on leur impose de vivre ailleurs. C’est par ce biais que la ville parvient à faire baisser le taux de logements HLM. De surcroît cet objectif à la baisse de la part du logement social a conduit la ville à construire au-delà du raisonnable, aboutissant par exemple, à la bétonisation à outrance du quartier Nanterre Université.

Que souhaitons- nous ?

S’il doit y avoir une politique de mixité sociale, elle doit avoir lieu dans tous les quartiers de Nanterre, y compris les moins fournis en logements sociaux. Il faut rompre avec les politiques de rénovation sans les habitant.e.s et entamer des programmes de réhabilitation de l’habitat avec pour objectif de permettre à celles et ceux qui y vivent de pouvoir y rester. Enfin la ville doit faire davantage pour restituer l’attractivité de ces quartiers qu’elle a progressivement abandonnés.

Rossana Morain, Maguy EdorhNous
Nous contacter : nanterreinsoumise@gmail.com

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