Le dynamisme associatif, un atout à préserver

Les associations contribuent à la construction d’une société solidaire, durable et participative. Elles participent de la cohésion sociale et remplissent des fonctions d’utilité sociale. Une partie d’entre elles pallie les manques de l’État et mène des actions d’intérêt général qu’il ne veut plus mener. Aujourd’hui, en France, il existe plus de 1,3 million d’associations actives, fonctionnant avec 12,7 millions de bénévoles et représentant 1,8 million d’emplois. Le mouvement associatif couvre un grand nombre de secteurs : santé, action sociale, jeunesse, protection de l’enfance, sports, culture, éducation populaire, environnement, défense des droits... Cette diversité et la force de ces engagements sont une richesse à préserver. Malheureusement, les politiques de rigueur actuelles voudraient restreindre les associations à leur seul intérêt économique.

Le mouvement associatif est très diversifié : une minorité d’associations employeuses concentre plus de la moitié des heures de salariés, avec peu de bénévoles, tandis que de très nombreuses associations s’appuient sur le bénévolat, avec beaucoup de temps partiel et un petit nombre de salariés. Ce sont ces petites et moyennes associations qui ont le plus souffert des mesures d’austérité depuis plus d’une dizaine d’années. Les subventions publiques, qui représentaient 34 % des ressources associatives en 2005, n’en représentent plus que 24 % en 2014. Les petites associations doivent également composer avec les logiques de concentration et la lourdeur de gestion induite par la multiplication des appels à projets. L’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir n’a rien arrangé : à l’été 2017, 260 000 contrats aidés ont été supprimés, affectant la survie de nombreuses associations. Ainsi, si le nombre d’associations disparaissant chaque année était d’environ 30 000, ce chiffre est passé à 60 000 en 2018.

Pourtant, le monde associatif reste dynamique et volontaire, avec un nombre stable de créations d’associations chaque année (environ 70 000), de nombreuses nouvelles initiatives, des bénévoles toujours présents et actifs. Les jeunes sont de plus en plus nombreux parmi les bénévoles associatifs. À Nanterre, dans notre ville, le tissu associatif est particulièrement riche : on compte aujourd’hui plus de 1 200 associations dont 600 actives, qui contribuent à mener des actions dans des domaines très différents, et qui participent au succès de la Fête de la vie associative. Cela représente des milliers de citoyens qui s’impliquent bénévolement, un atout à saluer ! En décembre aura lieu la journée mondiale du bénévolat : ce sera l’occasion de mettre à l’honneur les personnes qui donnent du temps de manière désintéressée. À l’heure où les pouvoirs publics se désengagent de manière croissante, il faut continuer à soutenir et à accompagner les associations et les bénévoles qui sont un pilier de la cohésion sociale et de notre démocratie. Il nous faut également collectivement rester attentifs au respect des libertés associatives et affirmer le droit de la société civile à s’organiser en associations et à défendre des causes citoyennes.