Pour une ville écologique et solidaire

Cette année, Écozone, le festival de l’écologie au quotidien, a fêté ses 10 ans ! Cette édition 2019 a mis à l’honneur la question de la santé environnementale : améliorer notre environnement, réduire les pollu­tions de toutes sortes, sont des enjeux majeurs de santé publique. Écozone, c’est un espace d’échanges qui per­met de s’informer et de se mobiliser sur les thématiques écologiques. Notre ambition, lors de sa création, était de sensibiliser aux questions environnementales et de permettre aux citoyens d’être force de propo­sitions ; un objectif plus que jamais d’actualité.

Les alertes sur l’état de la planète se succèdent. Au mois de mai, l’organi­sation des Nations Unies en charge de la biodiversité a interpellé les gouvernants : un million d’espèces se trouvent en danger d’extinction à cause des activités humaines. Une telle extinction de masse affecterait inéluctablement la sécurité alimen­taire, la santé et la qualité de vie à travers le monde. Elle aggraverait les inégalités sociales, car ce sont les po­pulations les plus pauvres qui souf­friront les premières de la raréfac­tion des biens issus de la nature. Cela augmenterait inéluctablement les conflits pour l’accès aux ressources.

Mais il est encore temps d’enrayer le processus, en réformant le système fi­nancier et économique, et en activant tous les leviers pour contraindre les grandes entreprises à des pratiques vertueuses sur le plan environne­mental. Il serait en effet injuste de faire reposer les efforts sur les seuls citoyens. On sait que les populations les plus modestes ont une empreinte écologique faible. Il n’est donc pas question de leur demander de payer les dégâts occasionnés par les pra­tiques polluantes des plus fortunés et des grands groupes. Solidarité et écologie doivent aller de pair.

À son échelle, la ville de Nanterre œuvre depuis plus de dix ans dans cet état d’esprit, afin d’améliorer l’en­vironnement pour tous. Concernant plus particulièrement la biodiversité, nous avons planté ces cinq dernières années 2 150 arbres, installé un ru­cher municipal sur le site de l’uni­versité Paris-Nanterre et soutenu le développement de jardins partagés et de potagers pédagogiques. Depuis 2017, l’ensemble des espaces verts municipaux sont gérés sans aucun produit phytosanitaire (pesticide, herbicide et insecticide) pour moins de pollution. Nous avons travaillé à mettre, dans la mesure du possible, plus de nature en ville, au béné­fice de la biodiversité et de la santé des habitants.

L’Union européenne, l’État et les puissances économiques doivent enfin contribuer au développement d’un monde plus juste et durable. Pour notre part, nous devons conti­nuer à nous mobiliser et à faire en­tendre la voix des citoyens pour une ville solidaire et respectueuse de l’environnement.