Nanterre info - 441 : Mars 2019

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Pour réaliser la transition écologique, faut-il chercher à convaincre ou se résoudre à engager des actions judiciaires ?

N

ous pensons que la mission principale d’un élu local consiste à améliorer le quotidien des citoyens, en sachant anticiper pour préparer l’avenir. Alors qu’il est devenu urgent de réaliser la transition écologique, nous espérons influer sur les prises de décision par des propositions cohérentes et novatrices. À ce stade, il s’agit toutefois de bien différencier le niveau local et national.

À Nanterre, les débats préparatoires à l’adoption du budget nous ont conduits, lors du conseil municipal du 12 février, à aborder les pistes d’améliorations pour que les Nanterriens puissent continuer à bénéficier d’une qualité de vie conforme à leurs attentes légitimes.

Notre groupe est particulièrement sensible à l’alimentation dans les cantines, à la qualité de l’air, à la végétalisation de l’espace public et à la réhabilitation des logements. Et nous resterons vigilants à l’occasion de cette dernière année de mandat au déploiement de mesures effectives. Nous avons relevé avec satisfaction que le vœu du groupe EELV de supprimer les bouteilles d’eau en plastique à la mairie avait en partie été exaucé avec le remplacement des bouteilles et gobelets en plastique par des carafes et verres lors du conseil municipal.
Mais face à l’urgence écologique, nous souhaitons surtout un véritable sursaut et la réalisation d’un plan d’action profitable sur le moyen et long termes à tous les Nanterriens.

Ces actions locales destinées à mettre en place une ville écoresponsable ne pourront avoir un réel impact qu’à la condition qu’elles soient portées par un contexte national dynamique avec des acteurs résolument engagés. Or, s’il est sain et rassurant de constater que les rapports scientifiques unanimement alarmants sont largement relayés par les médias, que les marches pour le climat ne peuvent plus être ignorées, nous sommes étonnés, voire horrifiés, face aux reculs successifs de la part de l’exécutif sur ses engagements sur des dossiers emblématiques. Prenons le cas du glyphosate. Emmanuel Macron s’était engagé à l’interdire dans un délai de trois ans et, après avoir refusé de l’inscrire dans la loi, il est tout simplement revenu sur sa promesse.
Faudra-t-il que l’État français soit lourdement condamné, à l’image du géant de l’agroalimentaire Monsanto, tenu responsable du cancer d’un jardinier américain exposé au pesticide incriminé et tenu de lui verser 78,5 millions de dollars de dommages et intérêts ? Que dire également de la décision des sénateurs de reporter à 2021 l’interdiction des pailles et couverts et de limiter l’interdiction des contenants en plastique utilisés dans les cantines scolaires aux seuls usages de cuisson et de réchauffe ? Faudra- t-il brandir des menaces d’actions en justice contre l’État français en cas de nouvelles manœuvres dilatoires ?
Comme l’a fait l’association Notre affaire à tous avec la pétition L’affaire du siècle sur la question de l’inaction climatique. Forte de 2,1 millions de signatures de citoyens, c’est la pétition la plus signée de l’histoire française.

Dominique Debras, Alexis Martin, Julien Sage

eelv.nanterre@gmail.com

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