Nanterre info - 417 : Janvier 2017

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Groupe Modem et Citoyen

À Nanterre, comme partout en France, la pauvreté ne recule pas

L

e niveau d’éducation des personnes pauvres est de plus en plus élevé ; normalement, plus le niveau d’études est élevé, plus on est protégé de la pauvreté. Mais on voit que cela n’est pas toujours vrai. À Nanterre, certaines personnes éligibles au RSA ne le réclament pas. 46 % des personnes en règle qui pourraient en bénéficier n’en font pas la demande. Ces non-recours au RSA sont très largement supérieurs à toutes les fraudes sociales.

Pourquoi ces personnes ne font pas les démarches ? D’abord, à cause des vicissitudes administratives et des difficultés à remplir les dossiers. Ensuite, c’est la désertification des services publics dans les territoires urbains touchés par un taux élevé de la pauvreté et la dématérialisation de certains dispositifs sociaux qui entraînent une forme de déshumanisation de l’aide sociale. Tout le monde n’a pas la possibilité d’avoir Internet chez soi, ces personnes ont, dès lors, plus de mal à accéder à leurs droits. Il y a aussi la honte d’avouer ne pas savoir lire ou écrire, le sentiment d’être pointé du doigt, d’être considéré comme un assisté. Les critiques de la société rajoutent à la souffrance de ces concitoyens. Force est de constater que lorsque la pauvreté augmente, la solidarité ne s’exprime pas plus fortement. Il y a une fâcheuse tendance à opposer les très précaires qui profiteraient du système aux précaires qui auraient l’impression que leur participation à la vie active, leur force de travail, est mise au service de personnes qui profitent.

D’une façon générale, le nombre de sans domicile fixe a augmenté chez nous. Ce sont des milliers de personnes qui sont fragilisées par la crise du logement, entraînant de réelles répercussions sur la vie de famille, l’emploi, la santé, l’environnement quotidien, le confort ou les fins de mois difficiles.
Lorsqu’on parle de la pauvreté et du RSA, c’est le terme galvaudé de l’assistanat qui revient. Le premier besoin exprimé par les personnes précaires est celui d’être écouté. C’est un véritable débat qu’il va falloir organiser entre les candidats à la présidentielle afin de les sensibiliser au problème du mal-logement…

Tout ce qui, dans le discours politique peut alimenter les peurs et les préjugés, va dans la mauvaise direction. Le prochain président de la République, quelle que soit la couleur politique, doit faire l’unité nationale et combattre la pauvreté et la stigmatisation des plus pauvres. Il doit mettre la lutte contre le chômage de longue durée et contre la pauvreté au coeur de son projet de société…

L’année 2016 qui s’achève a été riche sur tous les plans !
Nous entrons dans une nouvelle année… Meilleurs voeux à toutes et à tous les Nanterriens. Bonne année 2017 !

Maguy Edorh, Florence Boitelet et Touati Ferhat

Groupe Modem et Citoyen

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