Le club de judo de Nanterre commence à récolter les fruits d’un travail engagé il y a six ans maintenant. Au printemps, les minimes et les cadets, filles comme garçons, ont remporté une moisson de médailles aux championnats de France et à la coupe Île-de-France. William Falcioni, le directeur technique de la section judo arrivé en 2015, est le plus heureux des entraîneurs. « J’accompagne la plupart de ces adolescents depuis qu’ils sont poussins. Nous leur avons donné les moyens de réussir en compétition en recrutant de nouveaux professeurs et en leur proposant jusqu’à quatre entraînements par semaine. »
Explosion des effectifs
La ville de Nanterre a su démultiplier les créneaux d’entraînements possibles pour faire face à l’impressionnante augmentation des effectifs. « Nous sommes passés de 320 adhérents en 2015 à 650 en 2022. Je pense que l’on va atteindre la barre des 800 ans deux ou trois ans. Le Covid n’a pas fait baisser nos effectifs car le club a tout fait pour maintenir le lien avec les licenciés », nous dit Elsa Garel, la présidente de la section judo. Si le fief des judokas reste le gymnase Évariste-Galois (Parc Sud), les entraînements sont désormais dispensés au gymnase Léo-Lagrange (Petit-Nanterre), au centre sportif Voltaire (Chemin-de-l’Île) et au Palais des sports. Dans quelques mois, le club investira aussi le nouveau dojo qui a ouvert au 140, avenue Salvador-Allende (Parc Nord).
Fierté et cohésion des judokas
À en croire les adhérents rencontrés au bord du tatami, l’essor du judo à Nanterre s’explique par l’esprit de famille qui y règne. Et l’encadrement confirme : « Quand on fait un appel aux familles pour avoir des gâteaux servant à collecter des fonds, on a 200 gâteaux dans la semaine ! » se félicite Elsa Garel. William Falcioni et les quatre entraîneurs s’emploient à favoriser cette ambiance et à véhiculer les valeurs de leur art martial. « Moi, j’ai grandi en faisant du judo dans une autre banlieue. Tous les copains et les copines que je me suis fait à l’époque sont toujours mes amis vingt ans plus tard. C’est cela que je veux créer à Nanterre », déclare William Falcioni. Sur le tatami, la cohésion entre les judokas nanterriens est palpable. Que ce soit les soirs d’entraînement ou les jours de compétition. _« Lors des championnats, nos champions sont soutenus par leurs camarades judokas qui pratiquent en loisirs, remarque Elsa Garel. Je vois aussi les ados du club arborer fièrement le sweat-shirt aux couleurs de la section au collège et au lycée. Un signe qui ne trompe pas ! »_
L’EUROPEAN CUP JUNIOR
se tient pour la première fois à Nanterre, les 7 et 8 mai, au gymnase des Chènevreux au Mont-Valérien. 600 jeunes judokas européens, filles et garçons, s’affronteront. Un évènement dirigé par l’Union européenne de judo, organisé par France judo et la ligue Île-de-France
de judo, avec le soutien logistique de l’ESN. En revanche, aucun judoka nanterrien ne sera présent sur les tatamis.
Morgane Boum-Mahop, l'espoir de Nanterre
Cette jeune fille de 14 ans a terminé 5e des championnats de France cadet, dans sa catégorie de poids (– 63 kg) à l’Institut du judo à Paris, le 3 avril dernier. Une performance pour cette adolescente qui n’avait jamais participé « aux France ». D’autant qu’elle n’en est qu’à sa première année de cadet, une catégorie d’âge qui en compte trois. En septembre 2021, Morgane a choisi de rejoindre la section de judo de l’ESN car elle la savait dynamique. Pour son entrée au lycée, à la prochaine rentrée, elle vise une sélection au pôle espoir à Brétigny-sur-Orge. Son entraîneur, William Falcioni, lui-même passé par ce sport-études, estime que Morgane a de grandes chances de l’intégrer : « À mes yeux, elle est un espoir du judo français. »
