Ils et elle ont grandi à Nanterre, commencé le football dans un des deux clubs de la ville avant de devenir professionnel. Leurs noms : Abdoulaye Diaby (Sporting Portugal), Sada Thioub (Nîmes Olympique), Cheik Timité (Amiens SC), Mario Lemina (Southampton FC), Moise Adilehou (Levadiakos), Mickaël Malsa (Albacete Balompié), Maddy Soumaré (RC Saint-Denis). Ils évoluent tous en première division des championnats européens, à l’exception de Mickaël Malsa, qui joue en ligue 2 espagnole et de Maddy Soumaré, dans un club de D2 féminine FFF. Certains d’entre eux ont déjà décroché une sélection dans une équipe nationale, au Mali, au Bénin, au Gabon… Ces footballeurs de 21 à 27 ans font rêver les jeunes Nanterriens qui s’entraînent à l’ESN et à l’AJSCN. Mickaël Malsa ou Cheik Timité prennent parfois le temps de revenir sur les pelouses de la ville pour offrir des maillots et discuter avec les petits des clubs.
À l’ESN, de plus en plus de jeunes sont repérés par les clubs professionnels. Cette année, Lens, Le Havre, Guingamp et le Paris Saint-Germain ont recruté des Nanterriens. « Pendant longtemps, les jeunes joueurs devaient passer par des clubs tremplin, comme Boulogne-Billancourt, avant d’intégrer un centre de formation, nous dit Ousman Diaby, manager de l’ESN. Maintenant, nous sommes en liaison directe avec les clubs pros. » Si ces joueurs formés à Nanterre deviennent un jour professionnels, un mécanisme de solidarité instauré par la Fédération internationale de football permettra à l’ESN ou l’AJSCN de bénéficier d’un reversement. Ce système est bénéfique pour le football nanterrien. « Un joueur comme Abdoulaye Diaby, qui a été formé jusqu’à l’âge de 15 ans chez nous, a apporté près de 100 000 euros à l’ESN », détaille Ousman Diaby, qui est également le grand frère de l’international malien.