Elles s’en mêlent et c’est bien mieux !

Les enfants l’appellent « la butte de Fernand », une placette goudronnée aux pieds des tours des Champs-aux-Melles, allée Fernand-Léger. Ce mercredi 30 mars, après qu’une partie du revêtement a été enlevée pour installer des parcelles de terre, ils sont nombreux à participer à la plantation d’un petit verger. Pelle à la main, Tahyra, 10 ans, et Lyam, 9 ans, tassent la terre après avoir aidé à creuser une cuvette d’arrosage autour du prunier. Non loin d’eux, leurs camarades du centre de loisirs de l’Étang enfouissent des rhizomes d’iris dans la terre. Un tas de copeaux de bois destinés à absorber l’humidité et à éviter le désherbage attend d’être disposé autour des plantations. Ravies d’assister à ces scènes, Taous, Amaria et Houria, trois habitantes du quartier, racontent la genèse du projet. « Nous adorons le jardinage et nous fréquentons le jardin Gorki où nous disposons d’un petit bout de terrain mais nous avions aussi très envie de créer un jardin plus proche de chez nous. » Au printemps 2021, les voisines, au nombre de cinq, accompagnées de la ville et du bailleur Nanterre coop’ habitat, repèrent cet emplacement et créent en septembre un collectif qui porte ce joli nom : Les champs s’en melles. Aujourd’hui, des poiriers et des pommiers ont été plantés en bordure du terrain et au milieu trônent un bel olivier et un mirabellier de Nancy. Des framboisiers, groseilliers à grappe et à maquereau agrémentent également l’espace depuis début avril. « Nous allons aussi construire des bacs en bois pour faire pousser des herbes aromatiques et des tomates avec les enfants du centre de loisirs et l’aide du centre social et culturel P’arc en ciel et de la Régie de quartier », précise Taous. La ville a financé l’achat des végétaux et la préparation du terrain, Nanterre coop’ habitat, dans le cadre du Fsil (fonds de soutien aux initiatives locales), prend en charge la clôture et le portillon qui seront prochainement installés. « C’est une belle initiative d’habitants, se réjouit Véronique Thomas, animatrice à P’arc en ciel. Nous serons présents pour apporter un soutien logistique pour l’affichage ou le stockage, et aussi pour faire connaître le projet et permettre à d’autres personnes d’y participer. »