Depuis l’annonce de la démolition de la tour Noirmoutier et de la rénovation des sept tours et de l’immeuble « PSR », les locataires se posent naturellement beaucoup de questions quant à leur avenir. Les 101 familles de la tour Noirmoutier s’interrogent sur la démarche de relogement qui débute ces prochains jours avec le lancement de l’enquête sociale. Leurs voisins des tours Lérins, Ouessant, Kerguelen… se demandent comment leurs appartements seront rénovés. Il y a quelques semaines, ces derniers ont pu se faire une idée en visitant un appartement témoin doté d’une nouvelle salle de bains et d’une cuisine toute neuve. Pour obtenir des réponses, les habitants du secteur Logirep peuvent se tourner vers les représentants du bailleur social, de la ville et de l’État qui engagent conjointement le projet de rénovaton urbaine et sociale dans le quartier. Mais un autre interlocuteur leur est accessible, tout près de chez eux, il s’agit des amicales de locataires. La Confédération nationale du logement (CNL) dispose d’un local où Camille Khoury, son président, reçoit les familles. « L’amicale est là pour les accompagner dans les démarches administratives et pour expliquer dans le détail les projets de rénovation. »
Habitant le quartier depuis les années 1970, Camille Khoury est connu de tous. Les locataires savent que le président de la CNL prendra en considération leurs desiderata. « Mon rôle est de remonter leurs revendications auprès du bailleur, avec qui le dialogue passe bien. » Léonard Bonnot, le responsable de la réhabilitation chez Logirep, confirme que les deux amicales, la CNL et lʼUnion nationale des locataires indépendants (UNLI), sont des relais indispensables dans un tel moment. « Nous organisons régulièrement des réunions avec Camille Khoury de la CNL et Danielle Pieron de lʼUNLI pour faire le point sur les avancements de la rénovation. » Les amicales de locataires nʼont pas seulement lʼoreille du bailleur social, elles ont aussi leur mot à dire sur la façon de rénover les tours. « Nous avons insisté pour installer des caméras de surveillance dans les halls dʼimmeuble, pour encastrer les boîtes aux lettres afin dʼéviter les dégradations », poursuit Camille Khoury. Les deux amicales imposent aussi des garde-fous en sʼapprêtant à signer une convention avec les acteurs du relogement.