Boulevard du Général-Leclerc, l’imposant bâtiment de couleur rouille (notre photo) va accueillir ce mois-ci deux services de l’administration pénitentiaire. D’une part, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) des Hauts-de-Seine déménagera le 6 mai de ses locaux près de la gare Nanterre-Ville. L’équipe, qui compte une cinquantaine de professionnels, suit 2 900 personnes en milieu ouvert. « Ce sont des personnes dites “placées sous main de justice” qui exécutent des peines comme des travaux d’intérêt général, des sursis avec mise à l’épreuve, des stages en lien avec la citoyenneté, la délinquance routière ou la consommation d’alcool. Il existe en effet plusieurs manières de faire exécuter une peine, la prison étant réservée aux cas les plus graves. Notre rôle est de prévenir la récidive, explique Laurent Ludowicz, directeur du Spip 92. Ces personnes sont contrôlées régulièrement et n’ont aucun intérêt à commettre des actes délictueux à proximité. D’ailleurs, là où nous sommes, nous n’avons jamais eu de plainte du voisinage. »
La deuxième partie du bâtiment, complètement séparée de la première et très sécurisée, intégrera à partir de mi-mai un quartier de semi-liberté. Rattaché à la maison d’arrêt de Nanterre, il hébergera de façon progressive 92 personnes qui bénéficient d’un aménagement de peine pour exercer une activité professionnelle, suivre une formation ou partager leur vie de famille. Elles sont soumises à des contraintes horaires strictes et doivent retourner le soir au centre._ « Ce sont des personnes qui sont dans une dynamique positive d’insertion, précise le directeur. Elles ont fait du chemin et ont un projet de vie. Le placement en semi-liberté est décidé par un juge d’application des peines sur la base d’un dossier très solide. »_
Pour finir, rappelons que l'État est maître du choix du lieu d'implantation de ce type de structures, qui a été fait contre l'avis de la ville.