C ’est ce qu’on appelle un échange de bons procédés. Des étudiants en Sciences de l’éducation proposent de franchir le pont qui les sépare de la cité Anatole-France pour s'exercer à leur futur métier auprès des élèves de collège. Ces derniers ont tout à gagner de l’énergie et de la compétence des plus âgés. Dans la salle de quartier Anatole-France ce 10 avril, sept étudiants de la licence 1 à la licence 3, accompagnés de leur responsable, Olivier Brito, exposent aux parents et aux enfants présents leur projet d’aide aux devoirs. « Nous proposons deux séances par semaine, de 17h à 19h, avec un temps d’accueil, une heure pour les devoirs, puis un jeu. Il faut que ce soit un peu ludique pour que les enfants aient envie de venir. » Une invitation généreuse difficile à refuser. D’ailleurs, à l'issue de cette première rencontre, 15 élèves étaient déjà inscrits. La fin de l’année scolaire, jusqu’au mois de juin, va permettre de tester cette nouvelle activité ainsi que le partage de la salle avec le club de prévention Le Gao, partenaire du projet. Les 11 étudiants actuellement impliqués vont créer une association, Nanterraction, et l’année prochaine, une cotisation annuelle modique devrait être fixée. « Notre initiative découle d’un diagnostic sur les besoins dans le quartier réalisé en mars dernier par les étudiants en master Sciences de l’éducation, racontent Raphaëlle et Saher, 19 et 23 ans. Nous nous adressons en priorité aux collégiens car nous nous sommes rendu compte qu’il s’agit de la période la plus difficile pour la scolarité mais aussi pour l’orientation et les démarches sur Parcoursup. » Une affirmation que ne dément pas Malika Hariz, présidente de l’association Les petits kids d’Anatole et maman de jumeaux qui entreront en 6e au mois de septembre : « Le plus important, c’est qu’ils prennent conscience que l’école est primordiale. Et un tel contact avec les étudiants leur montre qu’ils peuvent y arriver ! »
L’une des toutes premières séances d’aide aux devoirs placée sous le signe de l’écoute et de la complicité.
RÉPUBLIQUE
« Ils peuvent tous y arriver »
Des étudiants de l’université Paris-Nanterre s’investissent auprès des collégiens du quartier pour optimiser leurs chances de réussite scolaire.
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