Nanterre info - 469 : Janvier 2022

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Comme il n’y a pas d’épreuve de cross-country aux JO, je vise une participation au marathon ou aux 10 km sur piste.

Petite bio

9 déc. 1991 :

naissance en Algérie

2015 :

28e place aux championnats du monde de cross-country

2017 :

arrivée à Nanterre

2021 :

2e place aux championnats de France de cross-country

Retour En avant

Portrait

Nawal Mahichi Yahi en piste pour les JO

En novembre dernier, Nawal Mahichi Yahi terminait deuxième aux championnats de France de cross-country. Licenciée à l’Esnac, le club d’athlétisme de Nanterre, cette sportive de haut niveau vise une qualification aux jeux olympiques 2024.

Depuis l’âge de 16 ans, Nawal a le statut de sportive professionnelle. Elle a déjà participé à trois championnats du monde, à deux championnats d’Afrique et aux Jeux méditerranéens sous les couleurs de son pays de naissance, l’Algérie.

Déjà un beau palmarès

Ses résultats en compétition disent le talent de cette jeune femme originaire de la ville d’Aïn Defla : 7e place aux championnats du monde junior sur 3 000 mètres steeple en 2010 ; 28e place aux championnats du monde en cross-country en 2015 ; une médaille d’or aux Jeux méditerranéens ; double championne d’Algérie en 2014 et en 2016… « Grâce à l’athlétisme, j’ai voyagé en Chine, au Canada, au Rwanda, en Pologne. En Algérie, j’ai déjà été interviewée en direct à la télévision », sourit-elle. Dans la carrière de cette athlète, âgée aujourd’hui de 30 ans, il ne manque qu’une qualification pour les Jeux olympiques. « C’est mon rêve. J’ai raté la sélection des JO de Rio pour seulement quelques secondes sur 3 000 mètres steeple. Mais maintenant, j’ai l’espoir de gagner ma place pour le marathon ou les 10 km en 2024. » Nawal s’entraîne tous les jours dans le parc André-Malraux ou sur les bords de Seine. « Le paysage me change de l’Algérie, je l’aime bien. » Elle vit à Nanterre depuis qu’elle s’est mariée en 2017 avec un athlète nanterrien. « Miloud [Mahichi] programme mes entraînements en lien avec mon coach qui vit en Algérie. Mon mari est mon “lièvre”, il court les 10 km en trente-deux minutes. » Cette organisation fonctionne puisqu’elle vient de terminer 2e aux championnats de France de cross-country, en novembre, à Montauban. Aux 10 km sur route, à Cholet, en octobre, elle a réalisé un bon chrono : 33 minutes et 15 secondes.

Maman de deux enfants

Ces performances sont d’autant plus remarquables que Nawal est une jeune maman de deux enfants nés en 2018 et en 2019. « Quarante jours après mon deuxième accouchement, je reprenais l’entraînement. Grâce à un régime strict et à une volonté de fer, j’ai presque retrouvé mon poids de forme. » Les bons résultats qu’elle a glanés en 2021 lui donnent aujourd’hui l’espoir d’accomplir de belles performances dans les prochains mois. Nawal se prépare aux championnats de France de cross-country aux Mureaux, en mars 2022, puis aux Jeux méditerranéens sur les 10 km ou sur le semi-marathon, l’été prochain. « Je vais courir dans de grands meetings. En janvier, je suis inscrite à un cross-country organisé au Bangladesh. »

Être sélectionnée pour 2024

À l’issue de ces étapes, notre coureuse de fond entraperçoit la qualification pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris. « Comme il n’y a pas d’épreuve de cross-country aux JO, je vise une participation au marathon ou aux 10 km sur piste. » Notre athlète, qui aura 32 ans en 2024, sait qu’elle doit courir le marathon en moins de 2 heures et 36 minutes pour espérer être sélectionnée dans la délégation algérienne. « C’est possible. En tout cas, j’y crois ! » Pour atteindre le Graal olympique, Nawal compose d’ores et déjà avec un planning très chargé. « Le matin, je dépose ma fille à l’école maternelle Balzac, mon fils chez ma belle-mère, et je vais courir. En ce moment, je suis la formation BPJEPS [brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport] qui est financée par l’Esnac, le club d’athlétisme de Nanterre. J’encadre également les entraînements des poussins le mercredi et le samedi. » Cet emploi du temps serré ne semble pas l’éprouver. Nawal est soutenue par son mari et sa belle-famille, ses premiers supporters. « Je puise aussi mon énergie en pensant à ma famille restée en Algérie, et que je n’ai pas vue depuis trois ans en raison de la crise sanitaire. »

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