Il a eu le déclic de la fenêtre d’un hôtel alors qu’il faisait une saison à la montagne en tant que cuisinier. « Je regardais des chevaux galoper dans une clairière et j’ai pris conscience que je voulais m’occuper d’eux. » À la fin de l’hiver, Dorian débloque l’argent qu’il avait mis de côté afin d’effectuer des stages pour apprendre à monter et à soigner les chevaux. Il intègre ensuite une école à Lille lui permettant de préparer un CAP de maréchalerie en un an. À 26 ans, il reprend le chemin des études et obtient son diplôme. « J’ai toujours aimé les chevaux. Je me souviens des colonies de vacances de la ville de Nanterre où je montais les poneys. À l’époque, j’aurais aimé qu’on me dise que je pouvais en faire mon métier. Les petits citadins ne sont pas limités aux filières cuisine, mécanique ou secrétariat… »
Le diplôme en poche, il décroche un contrat de salarié pour ferrer des chevaux d’obstacle de haut niveau. « Un maréchal-ferrant, explique-t-il, est un artisan qui s’applique à bien “chausser” les chevaux, en tenant compte de leur anatomie et de leur musculature. Je regarde donc comment le cheval se déplace, sa biomécanique, pour qu’il se sente bien dans son axe. »
Très vite, Dorian ressent le besoin de créer sa propre entreprise. Il frappe alors à la porte de la direction de l’Action jeunesse pour solliciter un coup de pouce de la ville. Avec sa tutrice Anaïs Bouchard, il monte le dossier et convainc le jury de signer un contrat nanterrien de réussite (CNR). Grâce à cette bourse municipale, il finance une formation à la Chambre de métiers qui lui enseigne les bases du métier d’entrepreneur.
En octobre dernier, son auto-entreprise est déclarée à l’Ursaff et ses premiers clients l’appellent. Les hippodromes parisiens ont besoin de lui les jours de course et les particuliers lui demandent de prendre soin de leur animal. « Les affaires ne démarrent pas trop mal. Mais à vrai dire, mon projet est de retrouver les chevaux à la montagne. » Et, contre toute attente, c’est à l’occasion de la Ferme géante qu’il va trouver la clé des champs. Dorian y rencontre les membres de l’association Ânes en Vexin qui offre la possibilité de parrainer un âne à 40 kilomètres de Nanterre. Dorian adopte aussitôt Galopin, une bête en pleine santé. « Quand je l’ai vu, je me suis dit que je pourrais aller avec lui dans les Hautes-Alpes. Je n’ai pas osé partager cette idée avec ma famille, je pensais que j’étais fou. » Mais l’envie est trop forte : à Noël, il déballe son projet entre la dinde et la bûche. « Je leur ai dit que je partais le 1er mars avec mon âne à Saint-Véran, à 1 100 kilomètres de là, à la frontière de l’Italie. »
Cette longue marche, qui devrait s’étaler sur trois mois, est pour lui l’opportunité de se déconnecter de la région parisienne, de suivre le rythme de la nature et de faire de nouvelles rencontres. « Je compte beaucoup sur mon âne, qui portera jusqu’à 50 kilos sur le dos. On dormira sur le bas de la route, j’aurai une tente. » Dorian explique que les animaux l’aident à se connaître, lui apprennent ce qu’il a dans le ventre. Pour préparer cette aventure, Dorian a pris rendez-vous chez l’ostéopathe et le dentiste : « Pour Galopin, pas pour moi ! » Les conseils d’un ami qui est déjà allé à Rome avec un âne lui sont précieux. À partir du mois d'avril, on pourra suivre son « épopée » sur sa page Facebook.
Le diplôme en poche, il décroche un contrat de salarié pour ferrer des chevaux d’obstacle de haut niveau. « Un maréchal-ferrant, explique-t-il, est un artisan qui s’applique à bien “chausser” les chevaux, en tenant compte de leur anatomie et de leur musculature. Je regarde donc comment le cheval se déplace, sa biomécanique, pour qu’il se sente bien dans son axe. »
Très vite, Dorian ressent le besoin de créer sa propre entreprise. Il frappe alors à la porte de la direction de l’Action jeunesse pour solliciter un coup de pouce de la ville. Avec sa tutrice Anaïs Bouchard, il monte le dossier et convainc le jury de signer un contrat nanterrien de réussite (CNR). Grâce à cette bourse municipale, il finance une formation à la Chambre de métiers qui lui enseigne les bases du métier d’entrepreneur.
En octobre dernier, son auto-entreprise est déclarée à l’Ursaff et ses premiers clients l’appellent. Les hippodromes parisiens ont besoin de lui les jours de course et les particuliers lui demandent de prendre soin de leur animal. « Les affaires ne démarrent pas trop mal. Mais à vrai dire, mon projet est de retrouver les chevaux à la montagne. » Et, contre toute attente, c’est à l’occasion de la Ferme géante qu’il va trouver la clé des champs. Dorian y rencontre les membres de l’association Ânes en Vexin qui offre la possibilité de parrainer un âne à 40 kilomètres de Nanterre. Dorian adopte aussitôt Galopin, une bête en pleine santé. « Quand je l’ai vu, je me suis dit que je pourrais aller avec lui dans les Hautes-Alpes. Je n’ai pas osé partager cette idée avec ma famille, je pensais que j’étais fou. » Mais l’envie est trop forte : à Noël, il déballe son projet entre la dinde et la bûche. « Je leur ai dit que je partais le 1er mars avec mon âne à Saint-Véran, à 1 100 kilomètres de là, à la frontière de l’Italie. »
Cette longue marche, qui devrait s’étaler sur trois mois, est pour lui l’opportunité de se déconnecter de la région parisienne, de suivre le rythme de la nature et de faire de nouvelles rencontres. « Je compte beaucoup sur mon âne, qui portera jusqu’à 50 kilos sur le dos. On dormira sur le bas de la route, j’aurai une tente. » Dorian explique que les animaux l’aident à se connaître, lui apprennent ce qu’il a dans le ventre. Pour préparer cette aventure, Dorian a pris rendez-vous chez l’ostéopathe et le dentiste : « Pour Galopin, pas pour moi ! » Les conseils d’un ami qui est déjà allé à Rome avec un âne lui sont précieux. À partir du mois d'avril, on pourra suivre son « épopée » sur sa page Facebook.