Jean-Luc Jathières, conseiller municipal délégué aux retraités et aux seniors
Pourquoi cette refonte des tarifs pour les seniors ?
Jean-Luc Jathières : C’est un engagement que nous avons pris devant les Nanterriens et les Nanterriennes pour ce mandat : être plus équitable. Nous en profitons pour favoriser l’accès de tous, notamment des plus modestes et quel que soit leur quartier de résidence, aux prestations et services municipaux. Il s’agit aussi de mettre les tarifs en cohérence avec les coûts réels des activités. Avec cette refonte, nous tenons nos engagements. Elle nous a permis de mener une réflexion qui se poursuit sur les tarifs des activités proposées en collaboration avec d’autres acteurs de la vie municipale comme l’ESN ou le conservatoire
Quel en est le principe ?
J-L J : C’est le même grand principe que pour les familles avec le quotient familial. Le tarif est établi en fonction des revenus. En clair, les pensions les plus élevées vont payer un peu plus. Et les plus modestes moins. Quelle que soit sa situation, l’usager ne règle qu’entre 20 et 80 % du coût réel des prestations. Il faut bien préciser qu’il y a toujours une participation de la ville. Par exemple, un séjour d’une semaine dans l’un des centres de vacances municipal sera accessible dès 108 euros. Citons aussi des activités, comme la marqueterie, la peinture sur bois ou la gravure sur verre, accessibles dès 2 euros (pour un maximum de 8 euros), permettant à un maximum de seniors parmi les plus modestes de s’offrir un moment d’évasion et de consacrer un temps libre bien mérité à la découverte d’activités. Pour notre municipalité, une retraite modeste ne doit pas être un obstacle aux pratiques de loisirs, culturelles ou sportives. Il n’est pas question, comme j’ai parfois pu l’entendre, de faire des économies sur le budget des seniors. La ville dépensera la même somme mais elle sera répartie différemment. Là, résident l’équité et la justice sociale, comme nous les défendons. C’est d’autant plus important que ces retraités humbles ont moins recours à l’offre municipale, et que la crise sanitaire les a éloignés des activités qui leur sont destinées.
Propos recueillis par Olivier Ruiz