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Oui ça y est, Nanterre entre en Jeux ! L’ambiance était vibrante et chaleureuse à la Maison de la musique le 9 février pour fêter l’entrée de Nanterre dans l’aventure des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cet été-là, Nanterre accueillera à l’Arena les épreuves de natation et de water-polo. « Si je vous avais dit, il y a une dizaine d’années, qu’un jour nous aurions à Nanterre les Rolling Stones et les Jeux olympiques, vous m’auriez pris pour un doux rêveur, confie le maire de Nanterre, Patrick Jarry. Accueillir le deuxième sport olympique, cela veut dire plus de 300 000 spectateurs, 150 à 200 journalistes du monde entier... C’est une grande fierté et une grande responsabilité. »

« Un rêve de gosse »
Tout au long de la soirée, les témoignages se sont succédé, à commencer par celui de la gymnaste Émilie Le Pennec, médaillée d’or à Athènes en 2004, qui s’exclame ravie : « Aujourd’hui, la boucle est bouclée. Que Nanterre, la ville où j’ai grandi, participe aux JO, c’est magnifique ! » « Ça va être une très belle fête », se sont également enthousiasmés Nadia Sahli et Franck Maille, tous deux médaillés paralympiques en natation à Los Angeles en 1984 et à Séoul en 1988. Ils ont évoqué ces moments inoubliables. « Les JO, c’est un rêve de gosse », glisse une autre figure du monde sportif nan-terrien, Pascal Donnadieu, entraîneur de l’équipe de basket Nanterre 92 et entraîneur adjoint de l’équipe de France, qui a brillé à Tokyo en 2021 en remportant la médaille d’argent. Tout aussi enthousiastes, deux personnalités du monde économique, Armelle Delaage, cofondatrice de United kitchens, et Stéphane Flambert, hôtelier, ont évoqué les retombées positives d’un tel évènement sur leur activité.

Grande parade et village des Jeux
Du côté des élus, Lucie Champenois, conseillère municipale déléguée à la culture, Zahra Boudjemaï, adjointe au maire déléguée à la communication et aux évènements, et Hakim Allal, conseiller municipal délégué au sport, ont levé le voile sur les grandes étapes à venir : création d’un conseil citoyen, grande parade d’ouverture, village des Jeux au stade Gabriel-Péri. Des actions pensées pour être partagées avec la population nanterrienne, de même que les 5 000 places acquises par la ville et qui seront offertes aux Nanterriennes et aux Nanterriens. Alexis Martin, adjoint au maire délégué à la transition écologique, a souligné l’attention qui sera portée à l’environnement, que ce soit pour le tri des déchets ou pour les déplacements en favorisant l’usage du vélo. Ponctuant les diverses interventions, des intermèdes artistiques ont conquis le public : démonstrations bluffantes de foot freestyle et de breakdance, discipline très implantée à Nanterre qui fait son entrée aux JO, rap et slam énergique de Jaja, acrobaties de Fleuriane sur son vélo...

Une seule ombre au tableau : le nom que portera l’Arena durant ces Jeux. Théoriquement, tout naming (nom donné à un équipement dans le cadre d’un contrat commercial, ndlr) est suspendu durant la période des JO, et c’est bien la règle qui sera appliquée aux autres collectivités hôtes. Mais pas à Nanterre. L’appellation Paris La Défense Arena devrait être conservée. « C’est anormal, injuste et préjudiciable pour Nanterre », a commenté le maire qui a reçu Tony Estanguet, président de Paris 2024, pour lui faire part de son mécontentement. Affaire à suivre...

De Mexico à Nanterre : un symbole qui dure

Un poing levé. Le geste de Tommie Smith et John Carlos aux JO de Mexico en 1968, en soutien à la cause des Noirs aux États-Unis, reste gravé dans les mémoires. Plus largement, un poing levé est un symbole de combat et de victoire. C’est le sens du logo « 2024 Nanterre entre en Jeux » dévoilé en fin de soirée. On y retrouve quatre doigts comme des tours, la fenêtre en goutte d’eau des tours Aillaud, la boucle de la Seine formant le pouce, et, au-dessus, un soleil surplombant le tout. La paume évoque aussi une personne en fauteuil roulant car, désormais, les Jeux olympiques et paralympiques ne font qu’un.