Réussite à l’école : tablons sur la tablette !

La période de confinement a exacerbé une inégalité flagrante entre les enfants : celle de l’accès à un équipement informatique leur permettant de communiquer aisément avec leurs enseignants. Afin de réduire cette fracture numérique, la ville et l’État ont financé l’achat de 287 tablettes numériques adaptées aux modalités de l’enseignement à distance et du soutien scolaire. Montant de l’opération : 70 000 euros, dont 33 500 euros pris en charge par la ville et 36 500 euros par l’État. Ces tablettes ont été remises aux élèves des écoles en réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+) du quartier Parc Sud, Pablo-Picasso, Robespierre et Jacques-Decour A et B, en présence pour cette dernière du maire, Patrick Jarry, et de la sous-préfète en charge de la politique de la ville, Virginie Guérin-Robinet.

Les enfants pourront disposer de ces tablettes jusqu’en CM2, année au cours de laquelle ils recevront un nouvel équipement de la part du conseil départemental. « Cela répond à de vrais besoins, se réjouit Christophe Sohier, directeur de l’école Jacques-Decour B. Nous estimons à environ un tiers le nombre de familles qui n’ont pas de tablettes. Cela n’a pas été simple d’instaurer un suivi pendant le confinement. Certains enfants ont utilisé le portable de leurs parents. Nous avons dû organiser des permanences une ou deux fois dans la semaine pour remettre des dossiers papier. Nous nous sommes vraiment rendu compte que l’accès au numérique est essentiel, surtout dans une telle situation. »

Afin d’aider les familles et les enfants à s’approprier ce nouvel outil, un accompagnement est organisé les lundis et mercredis de la première quinzaine de juillet, de 9h30 et 12h, au centre social et culturel P’arc en ciel, en partenariat avec les associations de soutien scolaire et le service municipal de la réussite éducative. Dans la cour de l’école Jacques-Decour, ce jeudi 2 juillet après-midi, Sabine et sa fille Amina, 7 ans, sont tout sourire en attendant de récupérer leur tablette: « C’est vraiment une bonne initiative qui sera très utile pour la petite, confie Sabine. Chez nous, il n’y a qu’un ordinateur et ce sont les grands qui l’utilisent pour faire leurs devoirs. »