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Respirer pour lâcher les tensions

Loin du tumulte de la cour de récréation, des élèves expérimentent la détente profonde que procurent le yoga et la sophrologie. Et ça marche !
Dans la salle d’activités de l’école élémentaire Balzac, on entend les mouches voler. Seule la voix calme et posée de Sylvain Massacret, sophrologue, rompt parfois le silence. « Focalisez votre attention sur le nez, prenez le temps d’inspirer et d’expirer et imaginez que votre souffle passe de la tête aux pieds. L’oxygène, c’est votre premier carburant. » Allongés en cercle sur des tapis, 12 enfants de CM2 écoutent, les yeux fermés et sans bouger, laissant parfois échapper un bâillement. Sylvain poursuit son travail de visualisation par un « voyage à travers les cinq sens », le toucher, l’ouïe, la vue, l’odorat et le goût. « Sentez le contact de vos mains sur le tapis et laissez venir la sensation d’une douche tiède puis du vent sur le visage... »
Une initiative de la ville et du directeur de l'école
Ce mardi 8 juin à 12h, c’est la quatrième séance de l’atelier sophrologie-relaxation dans l’école du quartier Université à l’initiative de la ville et du directeur de l’école, Éric Pateyron. C’est en constatant que les élèves étaient agités et que la tension était montée d’un cran à cause des contraintes sanitaires, notamment pendant la pause méridienne, que le service municipal de l’enseignement a proposé d’organiser et de financer des ateliers de relaxation. Trois activités légèrement différentes sont proposées aux élèves de CM1 et de CM2 des écoles Balzac et Romain-Rolland depuis le 7 mai et jusqu’aux vacances d’été : la relaxation évolutive avec Odile Gallon, professeure de danse à l’ESN, le yoga avec Laurence Darnault, professeure de yoga, et la sophrologie-relaxation avec Sylvain Massacret. « Ce n’est pas du tout évident pour eux de garder les yeux fermés et de se laisser aller. Ils ont tendance à être dans une vigilance permanente », observe ce dernier. Et pourtant, au bout de quarante-cinq minutes, les effets de la respiration profonde et de la visualisation semblent agir. Les enfants reviennent doucement à la réalité, ouvrent les yeux et s’étirent avant d’aller ranger leur tapis. « Ça me fait du bien ces séances. Elles me donnent de la force pour travailler tranquillement », commente Coumba. Et Naya, une autre élève, note aussi : « Quand je suis énervée et que je fais une séance, ça me calme et je me sens mieux. Je passe une meilleure journée. »