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CHANTIER

L’ancien dépôt pétrolier va reverdir

Par Olivier Ruiz

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La Société de dépôt pétrolier de Nanterre (SDPN) a pu choisir une solution « verte » de dépollution de ses anciennes installations sur les berges de la Seine.

En 2016-2017, la démolition des immenses cuves de la SDPN, symbole d’une autre époque, avait profondément changé le paysage des rives de Nanterre. L’activité de stockage des hydrocarbures remontait au début du XIXe siècle. Depuis, c’est une autre tâche, moins spectaculaire mais très importante, que la SDPN a entrepris sous le contrôle des services préfectoraux : la dépollution des sols. Après de nombreuses études et analyses, les travaux ont débuté l’an dernier et touchent à leur fin, pour ce qui concerne la phase active. Il aura fallu terrasser 92 000 m3 de terre et pomper les polluants présents dans les eaux souterraines peu profondes.

Une petite fraction, 1 200 m3 trop polluée, a dû être évacuée du site. Le reste a été traité sur place mécaniquement, évitant ainsi une rotation importante de camions. Grâce à des conditions favorables (taille suffisante du site, pas de contrainte de temps), la SDPN a fait le choix du landfarming planté pour atteindre les seuils réglementaires exigés. Cette solution consiste à semer de la luzerne dont les racines vont permettre l’aération du sol et la dégradation des hydrocarbures par les bactéries du sol. L’entreprise spécialisée qui mène cette dernière phase estime qu’il faudra environ quinze mois à la nature pour finir le travail dans un grand champ de luzerne.