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Budgets participatifs

Des moyens pour les bonnes idées

Par Isabelle Fruchard

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Un pas supplémentaire, et significatif, va être accompli en matière de démocratie participative : la mise en place, en 2018, des budgets participatifs dans tous les quartiers de la ville. Explications.

Donner un peu plus d’initiative aux citoyens, leur permettre de disposer de fonds pour réaliser un projet d’intérêt général dans leurs quartiers : c’est tout le sens des budgets participatifs qui seront alloués aux conseils de quartier à partir de 2018. Cette forme avancée de démocratie participative existe déjà dans plusieurs villes de France, comme Paris, Grenoble ou Metz.
À Nanterre, elle répond à un engagement municipal pris lors des dernières élections de 2014. Chacun des dix quartiers disposera d’une enveloppe de 50 000 euros pour cette première année. En janvier et février prochains, tous les acteurs de la ville (habitants, salariés, étudiants, associations) pourront soumettre leurs projets aux collectifs d'animation des conseils de quartier. Ces derniers vérifieront que les idées émises vont bien dans le sens de l'intérêt général et du vivre ensemble.
Ensuite, les services de la ville examineront leur faisabilité et leur coût. Au mois de juin, l’ensemble du conseil de quartier votera pour la (ou les) proposition(s) définitive(s), mise(s) en œuvre entre juillet 2018 et juin 2019. « Il s’agit d’une expérimentation, a précisé Hassan Hmani, adjoint au maire délégué à la ville participative qui, mercredi 18 octobre, présentait le projet devant les membres des collectifs de quartier. 500 000 euros, c’est une somme conséquente puisque cela représente 10 % du programme ordinaire de travaux ou 12 % des subventions aux associations. Mais nous faisons confiance aux collectifs et conseils de quartier. Dans un an, nous ferons une évaluation pour apporter des améliorations si elles sont nécessaires.
Par la suite, l’objectif est de pérenniser ce dispositif. J'invite chacun à rejoindre les collectifs d'animation des conseils de leur quartier pour participer à cette belle aventure. »
Parmi les participants à cette réunion, l’un d’eux s’interrogeait sur le devenir des dossiers importants suivis en conseil de quartier et qui ne relèvent pas du budget participatif, comme la piétonisation du centre ancien. « Bien entendu, celui-ci n’est pas exclusif du conseil de quartier, mais il est un élément supplémentaire qui vient redynamiser cette instance », a indiqué Jean-Paul Ciret, adjoint au maire délégué à l’environnement, présent au comité de pilotage de mise en place des budgets. Une précision utile à rappeler.