Budget 2019, défi relevé

L’heure était au bilan à l’occasion du vote du dernier budget de la mandature. Et celui-ci est positif : sur 230 engagements formulés lors de la campagne des élections municipales en 2014, 223 seront réalisés dans un an, soit 95 %. « C’est un budget qui exprime notre volonté de maintenir des politiques publiques de solidarité, de lutte contre les inégalités et de développement raisonné pour la ville », souligne le maire, Patrick Jarry. Mais c’est aussi un budget qui s’élabore dans un contexte de plus en plus contraint financièrement chaque année : « Depuis le début de ce mandat, alors que nous avons dû faire face à un véritable choc budgétaire, nous sommes parvenus à préserver l’ensemble des services rendus aux habitants. Quand on sait que depuis 2012, l’État nous impose une perte cumulée de plus de 150 millions d’euros sur six ans, on imagine les conséquences désastreuses que cela aurait pu avoir sans les valeurs, les convictions et les choix qui sont les nôtres. » Entrant ensuite dans le contenu des propositions budgétaires pour 2019, Alain Raimbault, adjoint au maire délégué aux finances, énumère les 11 grandes politiques publiques qui fondent l’action municipale, parmi lesquelles la participation citoyenne, avec la 2e édition du budget participatif, et la solidarité, avec la création d’une épicerie sociale et solidaire et la reconstruction du centre de santé Maurice-Thorez. Pour Zacharia Ben Amar (groupe Socialiste et Divers Gauche), des « marges de progrès » sont à réaliser concernant la sécurité, la transition écologique et l’ouverture de filières attractives dans les collèges. Alors que Samia Kasmi (Europe Écologie Les Verts et Citoyens) se félicite de « la montée en puissance de l’écologie depuis cinq ans qui fait de Nanterre un modèle précurseur », André Cassou (Gauche Républicaine et Socialiste) se réjouit que le dispositif Copro 21 de lutte contre la précarité énergétique soit considéré par la Caisse des dépôts et consignation comme « le plus innovant et performant de France ». Samir Abdelouahed (groupe Communistes et d’Initiative Citoyenne) rappelle quant à lui certaines mesures essentielles, comme la politique de rééquilibrage du logement social dans les quartiers. Encore insuffisant face à l’injustice sociale et environnementale pour Alexis Martin (groupe Europe Écologie Les Verts) qui en appelle à « une nouvelle stratégie pour transformer et amplifier notre modèle social ». Camille Bedin (groupe Nanterre Ensemble) dénonce « une logique de dépenses publiques insuffisamment maîtrisées. Vous faites le choix de la dette, de l’emprunt, de la hausse d’impôts et de la vente du patrimoine de la ville ». Ce à quoi rétorque Alain Raimbault : « Nous avons fait des économies structurelles. C’est un budget contraint mais maîtrisé. Nous pouvons être fiers du travail accompli collectivement qui nous a permis de tenir nos engagements. »