Nanterre info - 477 : Octobre 2022

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NI477-p22-culture-expo1-Lelia-Demoisy.jpg Crédit : Lélia Demoisy
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Thierry Boutonnier, Madeleine Pottier et Michel Mathys. Crédit : Arnaud Boutonnier

L'homme aux arbres

Un arbre, plus précisément un paulownia, dans chaque nouvelle gare du Grand Paris express d’ici à 2030 : c’est le projet Appel d’air de Thierry Boutonnier. Nanterre y est particulièrement liée puisque la pépinière de Vive les Groues, qui abrite actuellement ces jeunes arbres parrainés par des habitants, se situe dans le 11e quartier de la ville. À l’occasion de la Nuit blanche à Paris et dans la région le 1er octobre, « l’artiste arboricole » (tel qu’il se défi nit lui-même) investit la vitrine de La Terrasse, mais aussi le chemin qui va de l’espace d’art au quartier des Groues. Avec un fil de laine rouge et la collecte de nombreux témoignages, il reliera 17 arbres majeurs et témoins de la mutation du quartier qui jalonnent ce trajet. Les habitants sont ensuite conviés à tricoter des manchons rouges qui habilleront ces arbres, comme autant de marqueurs visibles de loin.

Où vont les lumières ! de Thierry Boutonnier :
du 1er octobre au 17 décembre, à La Terrasse, espace d’art (57, boulevard de Pesaro). Le samedi 1er octobre : inauguration à 18h devant la vitrine (place Nelson-Mandela) et déambulation festive au départ de Vive les Groues à partir de 18h30.

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Culture

Regard sur le vivant

Elle cherche des correspondances entre règne animal et règne végétal, et crée des sculptures hybrides issues de ses immersions dans la nature. Pour son exposition à la terrasse, espace d’art, Lélia Demoisy revient de l’île fleurie avec une pleine besace et un nouvel élan créatif.

Lorsqu’elle a exploré la pointe de l’île Fleurie, qui fait face à Nanterre, Lélia Demoisy est allée de surprises en surprises. « La nature y est très dense. J’ai recensé une soixantaine de plantes et j’ai trouvé différents déchets charriés par la Seine, des restes de béton, une sorte de racine en acier rouillé, comme si ces matériaux s’étaient ensauvagés. Je ne suis pas allée tout au bout car un cygne était en train de couver, comme dans un sanctuaire sacré… » Cette artiste, qui a tout dernièrement exposé pour le domaine de Chaumont-sur-Loire, puise son inspiration dans ce qu’offre la nature. Elle crée des œuvres hybrides mêlant règne animal et règne végétal, nous interrogeant sur « la cohabitation entre l’humain et le reste du vivant ».
Dans le cadre de la saison de La Terrasse intitulée Une histoire naturelle de Nanterre, Lélia Demoisy a tout naturellement trouvé sa place. De ses expéditions sur l’île Fleurie, elle est revenue avec un tronc d’arbre mort de 4,5 m de longueur, qu’elle va sculpter pour en faire une sorte de fémur géant. « Je m’attache à humaniser le corps de l’arbre pour le voir plus proche de nous. Après l’exposition, je le rapporterai au même endroit pour qu’il finisse de se décomposer. » Lélia a également récupéré des nœuds formés dans des troncs d’arbres qui, exposés sous le puits de lumière de La Terrasse, prendront l’aspect de trophées de chasse. Autres pièces à découvrir : des voilages de lin ayant macéré cinq jours dans la Seine et qui sont imprégnés de limon et de micro-algues. L’ensemble sera baigné dans l’ambiance sonore de l’île que Lélia a captée : bruits de la ville, chants des oiseaux, bruissement des feuilles… Un regard sensible d’artiste sur un coin de nature méconnu.

Entre les deux rives de l’île Fleurie de Lélia Demoisy :

du 15 octobre au 17 décembre 2022, à La Terrasse, espace d’art (57, boulevard de Pesaro).

Vernissage le 14 octobre à partir de 18h.

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