Nanterre info - 467 : Novembre 2021

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Théo Ceccaldi, l’artiste du décalage

Élu successivement musicien français de l’année par Jazz magazine, puis révélation de l’année aux Victoires du jazz en 2017, Théo Ceccaldi s’impose comme une figure de la nouvelle scène jazz en France. Boulimique de rencontres, le violoniste de 35 ans multiplie les projets, à chaque fois très différents. Le public l’a vu sur scène aux côtés de Philippe Katerine, Michel Portal, Roberto Negro… et bientôt en trio dans un hommage à Django Reinhardt. La Maison de la musique l’accueille depuis trois saisons dans le cadre d’une résidence ultra-créative. Durant les prochains mois, Théo Ceccaldi reviendra avec son frère pour le spectacle Constantine et pour une autre date au sein d’un quintet tonitruant.

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Culture

D’Addis-Abeba à Nanterre

La grande soirée éthiopienne réunit à la maison de la musique des artistes D’Addis-Abeba et des musiciens français passionnés par les sonorités en provenance de la corne de l’Afrique.

Quel est le point commun entre Girma Bèyènè et Théo Ceccaldi, les deux têtes d’affiche de la soirée éthiopienne à la Maison de la musique ? Deux belles histoires. La première est celle du chanteur et pianiste Girma Bèyènè, une icône d’Addis-Abeba, qui a connu les grandes heures de la musique éthiopienne au cours des années 1960 et 1970. Après le coup d’État de 1974 dans son pays, il fuit pour émigrer aux États-Unis où malheureusement il doit abandonner sa carrière d’artiste et se contenter de vivre de petits boulots. Mais en 2005, alors que Girma Bèyènè travaille comme pompiste, il rencontre le producteur de musique français Francis Falceto, un amoureux de la musique éthiopienne, lequel est à l’origine de la formidable collection de disques nommée Éthiopiques. Francis Falceto réussit à convaincre Girma Bèyènè de remonter sur scène après vingt-cinq ans de silence. Le producteur le présente ensuite au groupe français Akalé Wubé. Ensemble, ils travaillent sur un album, qui sortira en 2017 dans la fameuse collection Éthiopiques, et constitue la trame de la première partie du concert du 13 novembre à Nanterre. L’autre belle histoire, c’est celle de Théo Ceccaldi, jazzman en résidence à la Maison de la musique. Il nous la raconte. « J’ai eu la chance d’être accueilli à l’Alliance française d’Addis-Abeba en septembre 2019. Pendant quinze jours, j’ai rencontré des artistes de la scène actuelle car j’étais très curieux de savoir comment la jeunesse s’était emparée de son patrimoine musical. Et, au gré des concerts et des rencontres, je suis tombé sur deux chanteuses, Hewan G/Wold et Haleluya T/Tsadik qui m’ont énormément touché. » De retour en France, Théo Ceccaldi échange avec elles sur WhatsApp. Dans un ping-pong musical, il envoie des musiques, elles offrent des envolées vocales. En 2020, le musicien français retourne à deux reprises en Éthiopie afin de travailler un set en live. Le projet Kutu est né, le groupe propose de l’éthio-transe : un mélange de sons électro, d’improvisations jazz et de chants azmaris. « Depuis cet été, nous sommes en tournée. En septembre, nous étions en première partie d’Angélique Kidjo au festival jazz à la Villette et, en octobre, nous avons joué dans sept pays de l’Afrique de l’Est. Le 13 novembre, on donne rendez-vous au public de Nanterre. »

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