Fanelly attend avec impatience le 17 juin, date à laquelle elle doit se produire sur la scène du Sunset Sunside, l’un des clubs de jazz les plus réputés de la capitale. Initialement, la Nanterrienne y était programmée la veille de la parution de son premier album, en mars dernier. Un disque jazz pop alliant la jolie voix de la chanteuse à d’élégants arrangements. La force de cette autrice compositrice est de contrebalancer la gravité de ses morceaux chantés en anglais grâce à des mélodies aériennes. Pas surprenant que la presse spécialisée réserve d’élogieuses critiques à ce disque entièrement autoproduit et servi par des musiciens chevronnés.
Fanelly, Anna de son prénom, est sur un nuage depuis la sortie de l’album. La musique a surgi dans la vie de cette jeune femme de 42 ans, mère de deux fillettes. Avec son charmant accent italien, elle nous raconte que, « dans la vraie vie », elle travaille dans le marketing au sein d’une entreprise internationale. « La musique, que je pratique en amateur, m’a permis d’exprimer une sensibilité, de sortir des émotions qui suffoquaient à l’intérieur de moi. » Le déclic de l’écriture est survenu après les attentats terroristes à Paris et le décès de son père. À cette époque, Anna Fanelly apprend à jouer de la guitare et suit des enseignements en ligne au Berkeley College pour apprendre à écrire des chansons. Grâce à son talent et à son énergie, elle réussit à rassembler des musiciens reconnus, et à enregistrer dix chansons en studio, entre la France et l’Italie. « Je me suis également rapprochée de l’équipe de la Maison Daniel-Féry qui m’a accueillie dans ses studios de répétition. » À travers ce disque, Fanelly lance un message à toutes les mamans « débordées », comme elle. Celles qui cumulent les heures de boulot, les trajets en RER, la vie de famille… « Il faut écouter sa voix intérieure, croire en ses envies et en ses capacités artistiques. »
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