Avec son accent marseillais et sa « beaugossitude », Maliko Bonito s’est fait remarquer sur les scènes d’humour, un peu partout en France. Comme beaucoup, Malik Fares, de son vrai nom, a commencé en diffusant des vidéos humoristiques sur Facebook avant de se confronter au public sur le plateau du Quai du rire à Marseille. Dans cette salle parrainée par Kev Adams, ce trentenaire d’origine algérienne a fait mouche en parlant de sa vénération à l’égard de sa mère, en évoquant sa nostalgie du Nokia 3310 et en se moquant des paroles des rappeurs… Dans ses deux spectacles, qu’il a présentés dans des petits théâtres à Paris et dans plusieurs grandes villes de province, Maliko Bonito adore interagir avec les spectateurs, qu’il traite toujours avec bienveillance. Son vœu le plus cher, comme il le répète à longueur d’interview, est de donner « de l’amour et du kif » en alternant humour et tendresse. Il plaît par sa sincérité et son effort de ne jamais tomber dans la caricature facile qui salit ou même abîme. L’humoriste préfère la caricature qui égratigne et chatouille, celle qui fait vibrer la corde sensible et déclenche un sourire bienveillant. Dans le spectacle qu’il joue à Nanterre ce mois-ci, Maliko Bonito se dit « en confiance » avec lui-même et aussi avec le monde qui l’entoure.
Maliko Bonito
Samedi 11 janvier à 20h30 à la Maison Daniel-Féry (10-14, boulevard Jules-Mansart).
