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DANSE

Premières scènes hip-hop, 5e édition

La cinquième édition du festival de danse premières scènes hip-hop accueille les rois et reines des battles, reconvertis aujourd’hui dans la création chorégraphique.

Junior, Meech, Physs, Kami et Bee D… Des noms qui sonnent aux oreilles des amateurs de danse hip-hop. Ces danseurs ont remporté les plus grands battles en France et dans le monde dans les années 2000 et 2010. Ils ont fait rêver des générations de breakeurs et de spectateurs. Le style de Meech a marqué à vie tous ceux qui l’ont vu dans l’arène. Quant aux prouesses de Junior, ancien champion du monde de break, elles sont encore visibles sur des vidéos YouTube affichant plus de 10 millions de vues. Avec l’âge et l’expérience, ces artistes ont élargi leur horizon en se rapprochant peu à peu de la création chorégraphique. Les programmateurs de théâtre leur ont ouvert les portes, les ont accueillis en résidence pour qu’ils créent des spectacles et racontent des histoires. À Nanterre, la Maison de la musique a été un précurseur dans ce domaine.

Du sens et de la finesse

« Je suis à un stade où j’ai envie de proposer quelque chose de différent, nous dit Junior Bosila. J’ai certainement gagné en maturité et en sagesse, et petit à petit la puissance de mon break a laissé la place au sens du propos et à la finesse des émotions. » Contrairement aux battles où la performance technique et l’énergie priment, les créations expriment une sensibilité et un regard subjectif sur le monde. Dans sa première pièce, qu’il présente le vendredi 29 novembre à Daniel-Féry, le breakeur âgé de 38 ans forme un duo étincelant avec la danseuse Kalli Tarasidou. Ensemble, ils abordent le thème de l’addiction.

Cinq spectacles en deux jours

Le même soir, le public retrouve Meech, un habitué du lieu. Le danseur, spécialiste de la house dance, a déjà créé plusieurs spectacles ces dix dernières années et monté sa propre compagnie. Dans sa toute dernière création, Hôp, il questionne avec quatre autres danseurs l’état du monde. « Le monde semble avoir perdu les valeurs essentielles à sa survie : l’espoir, l’amour, l’échange. Je puise dans mes influences, issues de ma culture africaine, hip-hop et du clubbing, pour délivrer chacun de nous. » Lendemain, le festival invite deux autres compagnies dirigées par d’anciennes stars des battles. Kami (Camille Regneault) et Bee D (Julien Saint-Maximin) de la compagnie Yeah Yellow présentent la pièce Dos au mur tandis que Philippe Almeida s’attaque au mythe de Narcisse avec sa compagnie MouvMatik. Le chorégraphe cergyssois ne monte pas sur le plateau et préfère mettre en scène un quatuor féminin.

Les rendez-vous : Vendredi 29 novembre à la maison Daniel-Féry, à 20h30. De 5 à 15 €. Samedi 30 novembre à la Maison de la musique, à 20h30. De 5 à 15 €.

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