Nanterre info - 436 : Octobre 2018

Archives

Mode d'emploi

Collapse

Uncollapse

22-NI436-p22-leader-culture-credi-Adagp-Paris-Cnap-.jpg
Retour En avant

Des images comme des oiseaux

La saison d’automne de La Terrasse s’ouvre sur l’exposition d’œuvres vidéographiques de la collection du Centre national des arts plastiques. Elles sont le fruit de la sélection de détenus de la Maison centrale de Poissy.

Privée de liberté, une personne ne l’est pas pour autant de ses droits fondamentaux, et notamment de l’accès à la culture, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Dans la mesure où l’art permet de créer des espaces de dialogue et de donner des clés de compréhension du monde, il trouve toute sa place dans le cadre des parcours de réinsertion.

L’exposition Des images comme des oiseaux / Je me souviens, présentée du 12 octobre au 22 décembre à La Terrasse, rend compte de la démarche que Pascale Cassagnau mène à la Maison centrale de Poissy depuis 2017, en partenariat avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation des Yvelines. La responsable des collections vidéographiques et nouveaux médias au Centre national des arts plastiques (Cnap), l’un des principaux opérateurs de l’État en matière de conservation des arts visuels contemporains, y anime des ateliers de lecture de films. Il s’agit de proposer aux détenus de les découvrir et, le plus souvent, de rencontrer leurs auteurs. Plus d’une soixantaine d’œuvres issues de la collection du Cnap (qui en compte 800) ont été projetées dans le cadre de ces ateliers.

Pour l’espace d'art de Nanterre, cinq participants – Antoine, Christophe, Giovane, Pierre et Victor – ont sélectionné 18 films, réalisés entre 1996 et 2017 par des plasticiens français, américains, tunisien, israélien et suisse. À savoir : Doug Aitken, Ismaïl Bahri, Bertille Bak, Guy Ben-Ner, Dominique Gonzalez-Foerster, Romain Kronenberg, Florence Lazar, Ange Leccia, Marie Losier, Valérie Mréjen, Daniel Pflumm, Noëlle Pujol, Allan Sekula et Marie Voignier. « Les détenus ont également été associés aux choix scénographiques et visuels », précise Sandrine Moreau, responsable de La Terrasse. En 2016, l’espace d’art avait déjà accueilli Le sens de la peine, une exposition sur la relation entre l’art et l’enfermement. L’approche avait permis d’initier un partenariat d’actions culturelles et artistiques avec la Maison d'arrêt de Nanterre.

Orientez votre tablette horizontalement pour profiter des contenus enrichis.

logotest5.png Notre Emag ne prend pas en charge la lecture sur mobile pour le moment. Nous vous invitons à le consulter sur tablette ou ordinateur. Continuer tout de même