Ce Breton arrivé à Nanterre en 2000 s’est chargé d’enrichir les numéros, publiés in extenso par la BnF, de notes historiques dessinant à grands traits la sociologie de Nanterre en 1968 (population, niveau de formation, nombre d’étudiants) et le contexte économique national, avant de relater les occupations d’usines et les acquis de la grève générale.
Car si le mouvement débute bel et bien le 22 mars à la fac de Nanterre (lire Nanterre info, n°429, p. 26, « Les prémices de Mai 68 à la faculté de Nanterre »), la mobilisation des étudiants cristallise rapidement dans les usines le mécontentement de toute une société. On apprend ainsi, au fil des pages de L’Éveil, que les ouvriers de Citroën ont été les derniers à reprendre le travail fin juin et que les salariés des Papeteries de la Seine ont obtenu, à l’issue de la grève, cinq semaines de congés payés pour les salariés âgés de moins de 21 ans et quatre jours de vacances supplémentaires pour les mères de famille élevant plus de trois enfants.