Le collectif Bl!ndman est une référence. Cet ensemble de saxophones a par exemple joué la musique de la pièce Les Damnés, interprétée par la Comédie-Française qui, en 2016, faisait l’ouverture du Festival d’Avignon. En trente ans d’existence, ce quatuor belge, dirigé par Eric Sleichim, n’a cessé de se frotter au grand répertoire classique tout en le désaxant à coups de sax. Pour sa première programmation à Nanterre, Bl!ndman propose un concert en deux parties. D’abord accompagné d’un piano et de percussions, le quatuor joue le programme Minimal-Maximal dans lequel la musique minimaliste de Philip Glass et de Steve Reich côtoie le répertoire maximaliste, très percussif, du compositeur Thierry De Mey. Dans ce spectacle, où les musiciens sont attablés, la forme scénique est un élément fort.
Une petite bière ?
Après une pause bistro autour de bières et de fromages belges dans le hall de la Maison de la musique, le public retrouvera l’ensemble Bl!ndman sur la grande scène. Il s’attaquera cette fois à l’œuvre de Jean-Sébastien Bach dans une transcription magnifique. Eric Sleichim s’associe pour l’occasion au quatuor de saxophones qui, mis côte à côte, sonnent comme un orgue. La troisième partie de la soirée est confiée à l’ensemble Zefiro Torna, connu pour faire revivre la musique baroque et de la Renaissance. Accompagné d’un trio de jazz et d’une chanteuse, l’ensemble s’inspire de sonnets de Pétrarque, datant de 1327, pour composer cette partition. L’harmonie est douce et l’hommage atemporel.