20h45, ce 26 mars, dans toute la ville l’éclairage public s’interrompt pendant huit minutes, venant rappeler les huit vies fauchées la nuit du 26 au 27 mars 2002. Du toit de l’hôtel de ville, huit faisceaux lumineux s’élèvent vers le ciel. Aux fenêtres des immeubles, sur les places, dans les jardins, les habitants allument des bougies pour commémorer un drame qui les a profondément touchés. « C’est ma fille qui nous a réveillés à 6h du matin pour nous raconter ce qu’il s’était passé, confie Josette, une habitante des Provinces-Françaises. Ça a été très dur pour tout le monde, et ce soir je pense aux enfants qui ont perdu leurs parents. » À la cité Anatole-France, une quarantaine d’adultes et d’enfants ont observé une minute de silence devant des photophores illuminés et décorés de cœurs. Place de La Boule, d’autres habitants ont disposé des lumignons autour du terre-plein central. Plus tôt dans la journée, au stade Gabriel-Péri, les enfants de la section foot de l’ESN ont lâché 70 ballons dans le ciel en souvenir des 70 personnes présentes dans la salle du conseil municipal, le soir du drame. Au cœur des tours Aillaud, le jardin partagé Gorki revêt ce soir un charme particulier aux lueurs des bougies. Plusieurs habitants se sont retrouvés pour partager ce moment d’émotion, comme Kadia : « J’ai été bouleversée par cet évènement. C’est quelque chose que l’on ne peut pas oublier, d’indélébile, et c’est pour cela que l’on allume des bougies. »
NANTERRE SE SOUVIENT / 27 MARS 2002
Des lumières pour ne pas oublier
Au soir du 26 mars, les pensées des Nanterriennes et des Nanterriens, émus et recueillis, étaient tournées vers le drame qui a bouleversé leur ville vingt ans auparavant.
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