La Maison des femmes a déjà un lieu : l’ancienne mairie de quartier des Terrasses (1). On y trouvera deux pôles. Le premier, pôle d’accompagnement des femmes et des enfants victimes de violences, proposera un accueil inconditionnel, le plus large possible, individualisé, alliant aide sociale, juridique, psychologique, etc. Le second, centre de ressources, organisera ateliers, expositions et conférences pour permettre à toutes les femmes d’accéder à leurs droits, de se reconstruire et de vivre leur vie.
Un travail collaboratif
De grandes orientations dessinées au fil d’une concertation avec une soixantaine d’acteurs locaux, associations et institutions – comme le commissariat, la préfecture ou le département. « Ce travail collaboratif a été extrêmement important, explique Laureen Genthon, adjointe au maire déléguée aux droits des femmes. On a voulu réunir un maximum de professionnels aux compétences très diverses, en particulier pour rendre plus fluide et plus efficace le parcours de sortie des violences. » Il reste maintenant à définir, toujours avec les acteurs locaux, les modalités concrètes de fonctionnement : jours et horaires d’ouverture, recrutement de personnel (au moins deux agents de la ville), organisation des permanences. Une nouvelle phase de préfiguration qui sera lancée le 8 mars « Le CIDFF (2) et l’Afed (3), deux associations professionnelles de l’accompagnement des femmes victimes, auront une place prépondérante au cœur d’un réseau voulu le plus complet possible, pour répondre aux besoins des victimes, poursuit l’élue. Notre Maison des femmes sera la première du département, elle aura valeur d’exemple. Nous nous battons pour mettre en sécurité les femmes et les enfants, en finir avec les féminicides, contribuer à la prise de conscience féministe actuelle et construire enfin un monde de liberté, d’égalité et de non-violence. »
Une charte européenne
Le 8 mars, la ville signera également la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale : « Cela nous encouragera à construire un plan de politiques publiques autour de l’égalité, dans des domaines aussi divers que le sport, l’urbanisme, l’action éducative, la sécurité, » conclut Laureen Genthon. Une dynamique déjà engagée en fin d’année dernière (lire p. 7 du Nanterre info 467, novembre 2021) grâce à la formation d’une centaine d’agents de la ville, pour les sensibiliser à l’accueil, l’écoute et l’orientation des femmes victimes de violence.
(1) Maison des femmes : 215, Terrasse-de-l’Arche.
(2) CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles) : 71, rue des Fontenelles. Tél. : 01 71 06 35 50
(3) Afed (Accueil aux femmes en difficulté) : 71, rue des Fontenelles. Tél. : 01 47 78 81 75