Yanis Yousfi, 25 ans, La Boule/Champs-Pierreux
« Le premier manager de Thalès qui m’a recruté voulait savoir qui était ce garçon à la fois violoniste et champion de boxe thaï. » Yanis a commencé le sport et la musique très jeune, poussé par ses parents : « Un environnement qui m’a conduit à donner le meilleur tout en résistant au stress. » Aujourd’hui, devenu chef de projet à Thalès – à 25 ans c’est rare ! – il travaille dans la communication sécurisée, principalement pour l’armée. Pour lui, tout a commencé au lycée Joliot-Curie grâce à sa prof de maths qui le pousse à se former en informatique, puis à faire un DUT génie électrique et informatique industrielle. Il poursuit son cursus en école d’ingénieur, passe six mois aux États-Unis et démarre en alternance chez Thalès. « J’ai eu une très bonne éducation grâce à mes parents et dans une ville où tout est possible ! Dans dix ans, je me vois bien à l’étranger, peut-être déjà chef d’entreprise ? En tout cas avec un poste à responsabilités, assez challengeant, où il faut performer, tout en gardant un équilibre. La vie professionnelle ne doit pas empiéter sur la vie personnelle. »
Teslim Soudani, 19 ans, Université
Teslim, la toute jeune présidente de l’association Pour un sourire qu’elle a fondée en septembre 2019 dans son quartier Université, vient démentir les discours défaitistes sur le manque d’engagement de la jeune génération. Suivant sa fibre sociale, Teslim, aidée de quatre amis, a d’abord mis en place des maraudes auprès des SDF de la région, et de l’accompagnement administratif pour les migrants. Depuis début novembre, elle organise avec une dizaine de bénévoles un accompagnement à la scolarité le mercredi matin et le samedi après-midi à la salle des Provinces-Françaises. À la demande de plusieurs jeunes filles, son association va bientôt instaurer des ateliers bien-être animés par une diététicienne de la ville et un coach sportif, et un autre en développement personnel. S’agissant de son avenir professionnel, la jeune fille espère monter son entreprise de prêt-à-porter avec une amie et explique : « J’aime aider les autres mais je n’ai pas pour autant envie d’en faire mon métier. »
Chloé Lopongo, 22 ans, Parc Sud
Chloé a étudié la mode à la Casa 93, une école qui rassemble de « jeunes créatifs aux profils atypiques ». En 2021, la jeune Nanterrienne s’est fait remarquer en remportant un concours de design lancé par la marque de sportswear Jordan. Le tee-shirt qu’elle a conçu a été commercialisé à 300 exemplaires dans deux grandes enseignes sur les Champs-Élysées et à la Défense. « Les dessins que j’ai imaginés pour ce tee-shirt racontent mon attachement à la banlieue parisienne et aux nombreux talents qui s’y épanouissent. » Après ces premiers pas dans la lumière, Chloé Lopongo, alias Powtana, espère mener la vie d’artiste le plus longtemps possible.
@POWTANA
Lire son portrait en p. 11 du Nanterre info 465, septembre 2021
Sada Thioub, 26 ans, Petit-Nanterre
Sada a grandi dans le quartier des Canibouts avant de déménager avec sa famille dans les tours de l’avenue Pablo-Picasso. Comme beaucoup d’enfants du quartier, le petit Sada a attrapé très tôt le virus du football. « Grâce au mental et à la confiance en soi », le jeune Nanterrien réussit à sortir du lot et à intégrer le centre de formation de Caen à l’âge de 16 ans. Deux saisons plus tard, il faisait sa première entrée de jeu en Ligue 1 avec l’OGC Nice. L’attaquant a été ensuite transféré à l’En avant Guingamp puis au Nîmes Olympique. Aujourd’hui, il évolue sous le maillot noir et blanc du Angers SCO. À sept reprises, Sada a eu l’honneur d’être sélectionné par l’équipe nationale du Sénégal, le « pays de ses parents ». Quand le calendrier du championnat lui en donne la possibilité, Sada revient voir « les potes et la famille », laquelle vit toujours à Nanterre. Les photos de ces moments passés avec les siens figurent en bonne place sur son compte Instagram.
@SADA_THIOUB
