Nanterre info - 467 : Novembre 2021

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Dossier / économie-emploi

Ésat, le travail et après…

Aider les travailleurs en situation de handicap à s’épanouir dans leur travail et dans leur vie, c’est aussi la mission des Ateliers du phare.

« Chaque personne accueillie ici a un projet personnalisé que l’on revoit chaque année. » Laetitia Lopez est conseillère en économie sociale et familiale à l’Ésat, Les Ateliers du phare. Sa mission : venir en soutien du travailleur en situation de handicap, dans sa vie professionnelle ou personnelle. Côté professionnel d’abord, chaque nouvel arrivant orienté en milieu protégé par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) suit au Phare un premier stage découverte de quinze jours, puis un second d’admission. Objectif : permettre au futur travailleur de tester les ateliers existants dans l’Ésat, de vérifier que certains lui conviennent, et qu’il est en capacité d’accepter les contraintes du travail adapté – lequel nécessite le respect des horaires et des règles de sécurité. Une fois le travailleur admis, il reste accompagné et soutenu : « On lui propose des activités de soutien : par exemple, si la personne travaille sur une balance, elle peut avoir besoin de revoir ou de renforcer ses capacités en calcul pour être vraiment à l’aise dans sa mission, explique Laetitia Lopez. Ou encore si la personne travaille en atelier conditionnement, sur un poste très manuel et routinier, on peut lui proposer en complément de participer au journal de l’Ésat, afin de raconter un séjour ou un spectacle pour maintenir sa capacité d’écriture. Nous tendons vers un développement des compétences, parfois en lien direct avec la production, mais pas forcément ! »

Des formations
L’Ésat offre aussi de nombreuses formations. Mehdi, 36 ans, au Phare depuis dix ans, attend ainsi avec impatience une future formation autour des transpalettes : « C’est intéressant d‘apprendre des choses pour nous permettre d’évoluer à l’avenir. » Caroline, 35 ans, à l’Ésat depuis 2015, a effectué quant à elle une formation informatique, avec une initiation à Word et Excel, qui lui a bien plue. Elle a également bénéficié en 2020 d’une RAE, reconnaissance des acquis et de l’expérience, dans la préparation de commandes de fruits et légumes. « Ce dispositif RAE permet aux travailleurs en situation de handicap qui ont peu de diplômes d’obtenir la reconnaissance concrète de leurs compétences par le biais d’un référentiel métier. Les moniteurs accompagnent les travailleurs pour remplir le dossier », précise Laetitia Lopez.

Accompagner les retours en milieu ordinaire
L’Esat a également pour mission d’accompagner les travailleurs qui le veulent et le peuvent vers des postes en milieu ordinaire. Ainsi, l’atelier espaces verts travaille souvent à l’extérieur, en contact avec des entreprises du milieu ordinaire. « Ces prestations à l’extérieur ont toujours lieu à deux, au moins, explique Céline Carbonnier, adjoint technique chef d’atelier. Les travailleurs ne sont jamais tout seuls, cela risquerait d’être trop anxiogène. Ils sont souvent très demandeurs, et ne se rendent pas toujours compte qu’ils n’en ont pas la capacité. »

Soutien personnel
Côté soutien personnel, une psychologue propose des groupes de parole ou une aide individuelle, et veille au suivi des travailleurs en dehors de l’établissement. Laetitia Lopez propose à qui le souhaite un service d’accompagnement à la vie sociale : par exemple, un soutien administratif pour remplir un dossier CAF ou une demande de logement en foyer d’hébergement ; s’occuper d’un problème de santé ; remplir la demande de renouvellement MDPH ; chercher un club de foot pour un joueur amateur ; ou encore des sorties sportives ou culturelles en groupe. « Nous avons en charge le relationnel avec les familles et les partenaires : les foyers, les autres Ésat, les IME [institut médico-éducatif], précise la conseillère. Bref, tout ce qui gravite autour des travailleurs, à côté de la production mais en lien avec le travail, afin qu’ils trouvent chez nous épanouissement et insertion. » « Avoir un travail, une occupation, une rémunération, être intégrée, c’est une chance, conclut Caroline. C’est une question de dignité, sinon on reste chez soi toute la journée à ne rien faire, on s’ennuie, et il faut payer les factures ! Le plus important, c’est d’être utile à la société. »

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