Trop de jeunes se retrouvent isolés, humiliés, en rupture familiale après leur coming out ou enfermés dans le silence. Le correspondant des Hauts-de-Seine de la Fondation Le Refuge s’est rapproché de l’Espace santé jeunes de Nanterre, structure municipale située à côté de la place de la Boule. La fondation implantée un peu partout en France depuis dix-sept ans accompagne et héberge le cas échéant les jeunes victimes de LGBT-phobie. « Les jeunes peuvent appeler ou envoyer un SMS au numéro d’urgence 06 31 59 69 50, 24h/24, 7j/7. Les bénévoles sont là pour les écouter et leur donner des informations », nous explique Cyrille Dubot, correspondant du Refuge. Lui qui lutte contre les discriminations LGBT rappelle que l’homophobie n’est pas liée à une culture ou à un niveau social. « Elle existe dans tous les milieux, dans tous les quartiers, populaires ou aisés. » Cyrille Dubot va s’appuyer sur l’agrément du Refuge conclu avec l’Éducation nationale pour proposer prochainement des interventions dans les lycées et l’université de Nanterre. Au lycée Joliot-Curie, la communauté scolaire se préoccupe déjà des discriminations à l’égard des homosexuels. Le mois dernier, une quinzaine d’enseignants ont suivi une formation de l’association SOS homophobie qui leur a permis de souligner les liens entre sexisme, homophobie et stéréotypes de genre. « Cette formation est une première dans notre lycée, souligne Barbara Martin, la proviseure. Elle devrait aboutir à des interventions de SOS homophobie dans les classes et à un travail d’accompagnement individualisé. »
Lutte contre les discriminations
L’homophobie est un délit
Les insultes et les signes de rejet à l’encontre des homosexuels et des transgenres sont tristement répandus. À Nanterre, les associations et les établissements scolaires se mobilisent pour informer et accompagner les victimes.
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