Réunion publique en décembre, conseils de quartier en janvier, pourquoi Nanterre a décidé de continuer la concertation durant cette période difficile ?
Alexis Martin : D’abord, permettez-moi de dire que la chose la plus importante dans cette période, c’est la solidarité. Les plus fragiles ont besoin d’un coup de main. La ville est présente mais elle doit aussi l’encourager. La plateforme participez.nanterre.fr va, en ce sens, proposer à nouveau de faire le lien entre associations et bénévoles, comme lors du premier confinement. Pour en revenir à la consultation des habitants, il faut rappeler que c’est dans l’ADN de la ville. Maintenir ce lien avec les Nanterrien·ne·s est d’autant plus important que nous sommes tous et toutes un peu en manque de société. Nous sommes une des rares villes à faire cet effort. Le renforcement ou la dynamisation de la démocratie locale, c’est aussi un engagement fort que nous avons pris pendant la campagne électorale. Notre volonté est donc de le tenir malgré le contexte sanitaire.
Comment va-t-on y parvenir ?
A. M. : Je ne peux pas vous dire que tout a été ou sera simple du fait des contraintes techniques, financières ou d’infrastructures et des compétences nouvelles à trouver. Pour n’écarter personne, il a fallu tenir compte de la fracture numérique, des difficultés que certains rencontrent avec tous ces outils. Mais il y a des aspects intéressants puisque nous voyons déjà un nouveau public s’intéresser à cette démarche. Heureusement, nous bénéficions de notre expérience acquise dans la concertation et des outils existants, comme la plateforme participez.nanterre.fr ou Radio Agora. Je veux aussi remercier les services qui restent mobilisés et efficaces malgré les difficultés ou le télétravail. Ils ont su innover. À l’image de la ville et de ses habitants, ils sont résilients face à la crise.
Pensez-vous déjà à l’avenir ?
A. M. : Oui, évidemment nous mettrons en place de nouveaux outils au cours du mandat. Il y aura par exemple les questions orales sur des sujets d’intérêt collectif, que les citoyens pourront poser directement au conseil municipal ; la mise à l’ordre du jour du conseil municipal d’un point qui aurait recueilli 1 000 signatures ; et bien sûr le RIC, référendum d’initiative citoyenne, qui mettra au vote par référendum local une question ayant reçu 10 000 signatures d’habitants. L’Agora sera toujours la maison de la participation citoyenne mais deviendra également celle de la transition écologique. D’ailleurs, un conseil de la transition écologique verra le jour en 2021, avant d’autres qui seront mis en place d’ici à 2026 et la fin du mandat. Dernier élément, à partir du début de l’année, les élus de quartier tiendront une permanence tous les mois dans chaque quartier pour rencontrer, sur rendez-vous, les habitants de leur secteur.