Alexandra travaille en tant qu’aide à domicile depuis six ans au centre communal d’action sociale (CCAS) de Nanterre. Comme tous les matins, cette jeune femme de 27 ans accomplit sa « tournée » à l’aide des bus qui circulent en ville. Son secteur s’étend du Vieux-Pont aux abords de l’hôtel de ville. Il est 11h quand elle arrive chez Françoise, qui vit dans une rue jouxtant Rueil-Malmaison. La dame de 75 ans – « mais 20 ans dans la tête ! » clame-t-elle – l’accueille avec le café et les petits gâteaux. « Alexandra est une perle, un rayon de soleil dans ma journée. » Depuis quatre ans, Alexandra se rend chez Françoise une fois par semaine pour passer l’aspirateur, nettoyer les vitres, astiquer la salle de bains… en somme, toutes les tâches ménagères que cette personne n’arrive plus à accomplir en raison de ses prothèses à la hanche.
« Un métier humain avant tout »
Françoise habite seule dans son appartement. Elle aime avoir de la visite, discuter des choses de la vie. « Alexandra m’apporte de l’affection et de la tendresse, elle est un peu comme une fille pour moi. » L’aide à domicile reconnaît que l’intérêt de son métier tient aux relations qu’elle noue avec les personnes bénéficiaires des services municipaux. « Je rends visite à des personnes seules le plus souvent. Il faut avoir bon cœur, de la patience, et les écouter. C’est un métier humain avant tout. » Alexandra se sent utile en faisant le ménage, les courses ou encore le repassage mais surtout lorsqu’elle fait la conversation et qu’elle affiche un large sourire pour dire bonjour. « Je vois bien que les personnes ont besoin de moi. Quand je prends des congés, la plupart ronchonnent un peu. Quand j’ai la crève et que j’ai du mal à sortir du lit le matin, je me dis qu’il le faut car je suis attendue. » Après un dernier gâteau, Françoise Santelli salue sa « chérie », comme elle l’appelle, et Alexandra s’en va poursuivre sa tournée. Ce jour-là, elle sera le « rayon de soleil » de trois autres Nanterriens qui, sans elle, seraient sans doute dépassés par le quotidien.