En quoi le projet de rénovation urbaine et sociale (Prus) du quartier du Parc Sud, et en particulier celui des tours Aillaud, est-il exceptionnel à vos yeux ?
Roland Castro : Ce Prus est une belle occasion de recréer le plaisir et la fierté d’habiter le quartier du Parc Sud. Aujourd’hui, c’est un lieu de fracture urbaine : un des quartiers les plus pauvres de France avec, en vis-à-vis, l'un des plus riches, La Défense ; deux mondes qui se tournent le dos. Près de 80 % de demandeurs de logements sociaux refusent de venir y habiter… Les possibilités de transformation sont immenses avec la proximité du parc Malraux, celle des quartiers du Croissant et des Bruyères à Puteaux qui se transforment.
Quand on est architecte comme vous, l’œuvre d’Émile Aillaud est-elle intouchable ? Ou, au contraire, est-ce un honneur de la faire évoluer afin qu’elle perdure et surtout qu’elle corresponde mieux aux attentes actuelles ?
R.C. : Les tours Aillaud sont un quartier iconique, mais pourquoi les sanctuariser ? Émile Aillaud nous offre une évocation poétique du jardin d’Éden avec ses bâtiments en forme de nuages implantés en bouquets, le parking, un long serpent et un bel espace vert dans lequel 1 600 arbres ont été plantés, un par logement. Mais l’utopie d’Aillaud se confronte aujourd’hui à la très dure réalité de ce quartier, les problèmes d’insécurité et d’incivilité, les conflits intergénérationnels. Les espaces sont difficiles à pratiquer avec un manque de repérage, de lisibilité, d’accessibilité… Intervenir sur ce quartier est une nécessité absolue pour le sauver de la spirale de déclin dans lequel il sombre. C’est un grand honneur de le faire évoluer pour retrouver ce qui animait le rêve d’Émile Aillaud : la qualité de vie pour les habitants.
Le rapport rendu par votre cabinet préconise de démolir certaines tours pour ouvrir davantage le quartier sur le parc André-Malraux. Cela suscite des craintes et même des levées de bouclier. Qu’avez-vous à répondre à ceux qui s’opposent à toute démolition ?
R.C. : Il ne s’agit pas de démolir pour démolir. Nous n’avons pas de position dogmatique. Par expérience, nous savons qu’il suffit de démolir très peu pour désenclaver un quartier. Aillaud lui-même, dans son projet initial, proposait des tours plus espacées. Notre réflexion va dans ce sens, en proposant d’ouvrir le quartier Aillaud sur le parc André-Malraux, un espace public majeur. Mais à ce stade, notre réflexion est à discuter avec le maire, les habitants, les partenaires...
Roland Castro : Ce Prus est une belle occasion de recréer le plaisir et la fierté d’habiter le quartier du Parc Sud. Aujourd’hui, c’est un lieu de fracture urbaine : un des quartiers les plus pauvres de France avec, en vis-à-vis, l'un des plus riches, La Défense ; deux mondes qui se tournent le dos. Près de 80 % de demandeurs de logements sociaux refusent de venir y habiter… Les possibilités de transformation sont immenses avec la proximité du parc Malraux, celle des quartiers du Croissant et des Bruyères à Puteaux qui se transforment.
Quand on est architecte comme vous, l’œuvre d’Émile Aillaud est-elle intouchable ? Ou, au contraire, est-ce un honneur de la faire évoluer afin qu’elle perdure et surtout qu’elle corresponde mieux aux attentes actuelles ?
R.C. : Les tours Aillaud sont un quartier iconique, mais pourquoi les sanctuariser ? Émile Aillaud nous offre une évocation poétique du jardin d’Éden avec ses bâtiments en forme de nuages implantés en bouquets, le parking, un long serpent et un bel espace vert dans lequel 1 600 arbres ont été plantés, un par logement. Mais l’utopie d’Aillaud se confronte aujourd’hui à la très dure réalité de ce quartier, les problèmes d’insécurité et d’incivilité, les conflits intergénérationnels. Les espaces sont difficiles à pratiquer avec un manque de repérage, de lisibilité, d’accessibilité… Intervenir sur ce quartier est une nécessité absolue pour le sauver de la spirale de déclin dans lequel il sombre. C’est un grand honneur de le faire évoluer pour retrouver ce qui animait le rêve d’Émile Aillaud : la qualité de vie pour les habitants.
Le rapport rendu par votre cabinet préconise de démolir certaines tours pour ouvrir davantage le quartier sur le parc André-Malraux. Cela suscite des craintes et même des levées de bouclier. Qu’avez-vous à répondre à ceux qui s’opposent à toute démolition ?
R.C. : Il ne s’agit pas de démolir pour démolir. Nous n’avons pas de position dogmatique. Par expérience, nous savons qu’il suffit de démolir très peu pour désenclaver un quartier. Aillaud lui-même, dans son projet initial, proposait des tours plus espacées. Notre réflexion va dans ce sens, en proposant d’ouvrir le quartier Aillaud sur le parc André-Malraux, un espace public majeur. Mais à ce stade, notre réflexion est à discuter avec le maire, les habitants, les partenaires...
