Avec 6 815 logements réalisés entre 2008 et 2015, Nanterre est la ville qui construit le plus dans le département. Le bilan 2016 confirmera-t-il cette tendance ?
André Cassou : Nous inscrirons,au bilan 2016, 1 021 logements de plus. On construit à Nanterre 23 logements pour 1 000 logements existants. À titre de comparaison, le rapport est de 6 pour 1 000 à l’échelle de la métropole du Grand Paris (MGP). Autre chiffre significatif : la ville réalise 4,5 % des logements de la MGP alors qu’elle ne représente que 1,2 % de sa population. Autant dire que l’aide aux maires bâtisseurs dont la ville a bénéficié n’était pas usurpée…
L'action de la ville va plus loin puisqu’elle contribue aussi à l’amélioration de l’habitat privé. Pourquoi ce choix ?
A.C. : Il y a à Nanterre beaucoup de constructions antérieures aux années 70 qui appartiennent à des propriétaires privés, notamment dans le centre ancien. Le programme Nanterre Habitat Plus permet d’aider les plus modestes d’entre eux à réaliser des travaux de rénovation. La dimension est à la fois environnementale et sociale puisqu’elle permet à la fois d’améliorer la performance énergétique des logements et de lutter contre la précarité énergétique. Les économies sur facture peuvent aller jusqu’à 30 %, ce qui n’est pas rien ! Le dispositif profite également à l’économie locale puisque 25 à 30 % des travaux sont réalisés par des entreprises et des artisans nanterriens.
Nanterre Habitat Plus a pris une nouvelle orientation avec la démarche Copro 21. Quel est l’objectif de cet appel à candidature lancé en 2015 ?
A.C. : L’objectif est ambitieux puisqu’il s’agit d’inciter onze copropriétés à atteindre le niveau de rénovation énergétique « bâtiment basse consommation ». Le coût total est estimé à 19 millions d’euros dont 3 pourraient être financés par la Caisse des dépôts et consignations, dans le cadre de la convention Ville de demain. Nanterre est, au stade actuel, une des rares communes de France à participer à ce niveau d’engagement.
Mais toutes les copropriétés ne sont pas en mesure d’engager de tels travaux…
A.C. : En effet. C’est pourquoi nous avons mis en oeuvre un dispositif d’aide aux copropriétés fragilisées. Nous en avons identifié trois cents à Nanterre : 38 ont donné lieu à un diagnostic approfondi et 17 font l’objet d’un suivi spécifique pour aboutir à des travaux de rénovation estimés à 5,4 millions d'euros. Globalement, sur l’ensemble des dispositifs du programme Nanterre Habitat Plus, les opérations sont financées à hauteur d’un tiers par la puissance publique. C’est un levier important de mobilisation des propriétaires et copropriétaires.
Auteur de l’article : Sophie Bocard
André Cassou : Nous inscrirons,au bilan 2016, 1 021 logements de plus. On construit à Nanterre 23 logements pour 1 000 logements existants. À titre de comparaison, le rapport est de 6 pour 1 000 à l’échelle de la métropole du Grand Paris (MGP). Autre chiffre significatif : la ville réalise 4,5 % des logements de la MGP alors qu’elle ne représente que 1,2 % de sa population. Autant dire que l’aide aux maires bâtisseurs dont la ville a bénéficié n’était pas usurpée…
L'action de la ville va plus loin puisqu’elle contribue aussi à l’amélioration de l’habitat privé. Pourquoi ce choix ?
A.C. : Il y a à Nanterre beaucoup de constructions antérieures aux années 70 qui appartiennent à des propriétaires privés, notamment dans le centre ancien. Le programme Nanterre Habitat Plus permet d’aider les plus modestes d’entre eux à réaliser des travaux de rénovation. La dimension est à la fois environnementale et sociale puisqu’elle permet à la fois d’améliorer la performance énergétique des logements et de lutter contre la précarité énergétique. Les économies sur facture peuvent aller jusqu’à 30 %, ce qui n’est pas rien ! Le dispositif profite également à l’économie locale puisque 25 à 30 % des travaux sont réalisés par des entreprises et des artisans nanterriens.
Nanterre Habitat Plus a pris une nouvelle orientation avec la démarche Copro 21. Quel est l’objectif de cet appel à candidature lancé en 2015 ?
A.C. : L’objectif est ambitieux puisqu’il s’agit d’inciter onze copropriétés à atteindre le niveau de rénovation énergétique « bâtiment basse consommation ». Le coût total est estimé à 19 millions d’euros dont 3 pourraient être financés par la Caisse des dépôts et consignations, dans le cadre de la convention Ville de demain. Nanterre est, au stade actuel, une des rares communes de France à participer à ce niveau d’engagement.
Mais toutes les copropriétés ne sont pas en mesure d’engager de tels travaux…
A.C. : En effet. C’est pourquoi nous avons mis en oeuvre un dispositif d’aide aux copropriétés fragilisées. Nous en avons identifié trois cents à Nanterre : 38 ont donné lieu à un diagnostic approfondi et 17 font l’objet d’un suivi spécifique pour aboutir à des travaux de rénovation estimés à 5,4 millions d'euros. Globalement, sur l’ensemble des dispositifs du programme Nanterre Habitat Plus, les opérations sont financées à hauteur d’un tiers par la puissance publique. C’est un levier important de mobilisation des propriétaires et copropriétaires.
Auteur de l’article : Sophie Bocard